"Je ne suis pas jugée prioritaire" : la rentrée ne concerne pas tous les élèves, une déception pour de nombreux parents
Cette rentrée scolaire après deux mois de confinement concerne moins d'un élève sur quatre des effectifs de maternelle et d'élémentaire.
Après les enseignants lundi, c’est la reprise pour certains écoliers mardi 12 mai. Un premier pas dans le déconfinement, 1,5 million d'élèves sont attendus dans les classes dans les jours qui viennent. Si certains parents ne souhaitaient pas remettre leurs enfants à l’école, d’autres n’ont tout simplement pas eu de place et ont parfois du mal à le comprendre.
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Un effet d’annonce, voilà comment Caroline voit cette reprise des cours. Il n’y a pas de place pour sa fille scolarisée dans la métropole lilloise. Elle est pourtant en grande section, un niveau prioritaire. "Il y a de la déception, indique Caroline, elle a compris qu’elle ne retournerait pas à l’école avant la rentrée en CP, donc ça génère un peu d’appréhension."
Ce qui est irritant, c’est d’entendre que les écoles rouvrent alors qu’au final très peu d’enfants sont concernés.
Caroline, Lilloise
Même irritation pour Estelle, orthophoniste à Marseille. Sa fille de 4 ans restera à la maison. "Pourtant, je suis professionnelle de santé, déplore Estelle. On a des pathologies qui peuvent être urgentes à prendre en charge notamment les AVC. Donc, il y a beaucoup de patients qui attendent notre retour mais à l’école, je ne suis pas jugée prioritaire".
Besoin d'une mobilisation générale ?
Alors comment les écoles peuvent-elles accueillir plus d’élèves ? Pour Jean-André Lasserre, président de la FCPE-Paris (syndicat de parents d’élèves), il faut mobiliser locaux et personnels au-delà de l’éducation nationale : "Pourquoi, par exemple, on ne pourrait pas ouvrir le parc des Buttes-Chaumont pendant deux heures pour des enfants qui seraient accompagnés d’animateurs et qui pourront faire de la trottinette. Si toutes les forces sont mobilisées, ça pourrait marcher."
Une mobilisation générale qui serait pour la FCPE-Paris d’autant plus nécessaire si la rentrée de septembre devait encore se faire à effectifs réduits.
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