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Grève des enseignants le 13 janvier : "On n'a jamais vu ce niveau d'exaspération et d'épuisement", alerte le syndicat SE-Unsa

La grande majorité des syndicats d'enseignants appellent à une grève dans toute la France jeudi 13 janvier. Ils dénoncent les mesures prises par le gouvernement dans les établissements scolaires pour lutter contre le Covid-19.

Article rédigé par franceinfo
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Une professeure fait cours dans un collège de Lyon (Rhône), le 15 octobre 2021. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Les syndicats d'enseignant sont vent debout contre la gestion de l'épidémie de Covid-19 par le gouvernement dans les établissements scolaires. "Il y a des annonces qui se succèdent tous les jours et un manque de personnel alors que les contaminations se multiplient", se désole Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, vendredi 7 janvier sur franceinfo. Le syndicat, comme le Snuipp-FSU, appelle à la grève dans l'Éducation nationale jeudi 13 janvier, pour avoir "les conditions d'une école sécure sous Omicron".

"Nous avons essayé de l'exprimer de toutes les façons mais nous n'avons pas été entendus", s'agace le représentant, qui explique que c'est pour cela que la grève a été décidée. "Sur le terrain, la tension est extrêmement forte", s'alarme Stéphane Crochet. Le syndicat SE-Unsa évoque "les remontées du terrain" de la part des enseignants. "On n'a jamais vu ce niveau d'exaspération et d'épuisement."

"On a des collègues en pleurs qui passent leurs soirées à envoyer des messages aux familles pour leur faire comprendre la nouvelle procédure."

Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat d'enseignants SE-Unsa

à franceinfo

S'il veut que les syndicats retirent leur appel à la grève, "le gouvernement doit s'engager à travailler autrement, à faire descendre la pression", estime Stéphane Crochet. Il appelle le gouvernement à "fournir des matériels de protection alors qu'il est question de masques chirurgicaux pour la fin du mois de janvier" et réclame "un protocole sanitaire qui soit tenable et applicable".

"Nous avons une partie des élèves dans les établissements et d'autres qui sont chez eux. Je ne comprends pas que le ministre dise qu'on peut tout assurer, l'enseignement en présentiel et l'enseignement à distance alors que nous manquons de professeurs", s'indigne-t-il. Dans ce contexte, Stéphane Crochet estime que le "niveau de désorganisation nécessiterait au moins de la part du gouvernement qu'il y ait de l'humilité pour qu'on fasse corps ensemble et non pas que nous découvrions tous les jours de nouvelles annonces".

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