Cet article date de plus de quatre ans.

Enfance en danger : les appels au 119 ont augmenté de 90 % certaines semaines du confinement

Une centaine d'enfants a dû être placés en urgence, rapporte Adrien Taquet, le secrétaire d'État à la Protection de l'enfance.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Adrien Taquet, le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Adrien Taquet, le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance, a rappelé jeudi 30 avril sur France Bleu Paris que le nombre d’appels au 119 Enfance en danger a augmenté de 35 % depuis le début du confinement, et de 90 % certaines semaines. Le secrétaire d’État a précisé que les chiffres étaient "inquiétants mais pas étonnants : quand vous avez 80 % des violences faites aux enfants par la famille, on se doutait bien que le confinement provoquerait un risque de violence accru".

>> Suivez les dernières informations sur le coronavirus avec notre direct

Selon Adrien Taquet, la hausse des appels tient à la campagne de communication et à la "vigilance accrue" du gouvernement. Les enfants appels par eux-mêmes. Les voisins et les camarades de classe appellent aussi de plus en plus pour dénoncer des violences. "Le 119 reçoit beaucoup d’appels des parents eux-mêmes qui craquent et qui, démunis, ne savent plus comment faire", a révélé le secrétaire d’État.

Chaque appel est traité, a assuré Adrien Taquet, avec une priorité si c’est un enfant qui est de l’autre côté du téléphone. S’il y a une urgence, la police peut intervenir. Un juge peut être saisi. Une centaine d’ordonnances ont été prises et donc une centaine d’enfants ont été placés en urgence auprès de l’aide sociale à l’enfance.

Adrien Taquet a annoncé aussi que son secrétariat d’État travaille à une reprise des visites des parents dont les enfants sont placés dans les foyers de l’aide sociale à l’enfance. Les visites ont déjà peu à peu recommencé depuis lundi 27 avril. Le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance réfléchit aussi à rétablir le droit d’hébergement, le droit pour les enfants d’aller dormir chez leurs parents.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.