Déplacement de Jean Castex en Guyane : "Une belle opération de câlinothérapie", selon le député GDR Gabriel Serville
Le député Gauche démocrate et républicaine a pointé "une séquence de communication" pour "faire oublier que l'Etat a lourdement échoué sur le territoire de la Guyane".
Le déplacement de Jean Castex en Guyane, territoire toujours en état d'urgence sanitaire à cause de l'épidémie de coronavirus, est "une belle opération de câlinothérapie", a estimé lundi 13 juillet sur franceinfo Gabriel Serville, député Gauche démocrate et républicaine (GDR) de la première circonscription de Guyane.
"C'est une séquence de communication qui certainement avait pour but de faire oublier que l'Etat a lourdement échoué sur le territoire de la Guyane", a poursuivi le député. "Cela fait très, très longtemps que nous tirons la sonnette d'alarme, que nous alertons le gouvernement et les autorités sanitaires pour leur dire de faire en sorte que la Guyane soit épargnée, parce qu'il y avait des signaux avant-coureurs. Et on a le sentiment que l'on n'a pas été entendus", a expliqué Gabriel Serville, selon qui "il fallait que le gouvernement se donne les moyens de restaurer l'amour qui s'était effrité entre les Guyanais et lui".
"Un problème de timing"
Gabriel Serville a rappelé les mots d'Emmanuel Macron sur "la guerre" contre le coronavirus, au début de l'épidémie. "Quand on va en guerre, il y a un principe, c'est l'anticipation", a souligné le député GDR. "Le gouvernement a mis des moyens sur le territoire de la Guyane" mais "nous sommes confrontés à un vrai problème de timing, ces moyens arrivent toujours très en retard", a-t-il regretté, alors que plus de 6.100 cas de coronavirus ont été recensés en Guyane.
La priorité, ce sont les moyens humains, selon Gabriel Serville. "Pour avoir discuté avec les personnels soignants, ils sont très nombreux à me dire qu'ils ont davantage besoin de personnels, de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignants que du matériel à proprement parler", a assuré le député.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.