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Déconfinement : le propriétaire du VIP-Room à Saint-Tropez appelle à ouvrir les discothèques pour ne pas laisser les jeunes "livrés à eux-mêmes"

Jean-Roch estime que la jeunesse voudra quoiqu'il arrive sortir et faire la fête cet été. Sans discothèques, il pourrait y avoir des accidents selon lui.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Roch en septembre 2020.  (LUCAS BARIOULET / AFP)

Jean-Roch, propriétaire du VIP-Room à Saint-Tropez (Var) a lancé lundi 17 mai sur franceinfo un appel pour l’ouverture des discothèques cet été : "Il faut absolument encadrer notre jeunesse et éviter de laisser [les jeunes] livrés à eux-mêmes sur la voie publique", a-t-il déclaré, alors que les boîtes de nuit sont toujours fermées. Des maires du littoral ont aussi appelé à les rouvrir fin juin pour éviter les fêtes sauvages sur les plages. "Il y aura des débordements et il y aura forcément des accidents", a-t-il mis en garde.

franceinfo : Pourquoi réclamez-vous l’ouverture des discothèques ?

Jean-roch : Il faut encadrer la jeunesse. ll faut d'abord arrêter de les frustrer. Il faut pouvoir les encadrer. Il faut que ce soit fait par des gens dont c'est le métier. Livrer [les jeunes] à eux-mêmes dans des fêtes privées qui ont lieu partout, dans les maisons, sur les bateaux, dans les villas où il n'y a aucun contrôle, aucun geste barrière, aucune protection ou il y a des rixes, de la drogue, de la violence, ce n'est pas la solution. Il faut absolument encadrer notre jeunesse et éviter de les laisser livrés à eux-mêmes sur la voie publique quand les établissements ferment, quand les restaurants et les bars ferment. Cette jeunesse, quoi qu'il arrive, va vouloir sortir, va vouloir s'amuser. Elle va vouloir vivre, tout simplement. Et si, à un moment, nous ne travaillons pas tous ensemble avec le gouvernement et les professionnels que nous sommes pour encadrer ce public et pour pouvoir gérer la saison d'été, il y aura forcément des problèmes. Il y aura des débordements et il y aura forcément des accidents.

L’été dernier avez-vous fait déjà face à ce genre de comportements ?

Bien entendu. L’été dernier, on fermait à 3h du matin les restaurants, les bars, tout s'arrêtait à 3 heures du matin. Il y avait beaucoup de problèmes sur la voie publique. Les forces de l'ordre sont débordées. Les gendarmes et les forces de police sont avec nous et espèrent vraiment la réouverture des endroits parce qu’ils ont des appels toute la nuit. Il y a des gens très malhonnêtes qui louent des Airbnb. Ils font rentrer le public avec un droit d'entrée et boisson à volonté à partir de 3h du matin. Quand les gendarmes interviennent, ils ne peuvent pas y accéder puisque c'est une propriété privée. Ils n’ont aucune conséquence alors qu’on n’a jamais rouvert un établissement. On a respecté le protocole depuis le début. On est ignoré complètement alors qu'on a participé depuis le début à ne pas rouvrir nos établissements. C’est une véritable injustice. Finalement, on n'est responsable ni de la première vague, ni de la deuxième, ni de la troisième. Et pourtant, la seule profession qui n'a aucune visibilité en France et qui est condamnée depuis 18 mois, ce sont les discothèques.

Comment éviter des clusters dans les discothèques ?

Je suis pour le pass sanitaire. Nous avons un public qui est jeune, qui fait partie d’une jeunesse qui a envie de sortir, d'aller dans les clubs, dans les discothèques. Je pense qu'on a beaucoup moins de risques aujourd'hui dans les discothèques que dans les 1 600 mariages qui sont prévus par mois pendant tout l'été, où toute la famille est réunie, de la grand-mère jusqu'au grand-oncle. Il faut bien comprendre que les ministres et le gouvernement ont toujours été de bonne composition, mais aujourd'hui, ils n'ont pas de solution. Il faut prendre un peu de recul et trouver quelque chose d'honnête pour tout le monde. On parle de 15 juin, c'est trop tard, c'est trop loin pour donner une réponse. Si on a un accord le 15 juin, comment peut-on sauver une saison ? Cela se prépare. Il nous faut quand même deux, trois semaines pour pouvoir préparer une saison. Je pense qu'il faut se réunir rapidement et trouver une solution très rapidement.

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