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Déconfinement : la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public appelle les maires à "ouvrir toutes les écoles"

La place des élèves est à l'école rappelle la PEEP qui demande aux établissements qui n'ont pas des sanitaires dignes de ce nom à vite avoir "un plan d'investissement" pour être prêts en septembre.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Réouverture des écoles (illustration). (SEBASTIEN LAPEYRERE / MAXPPP)

Hubert Salaün, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP), a appelé mardi 2 juin sur franceinfo "à ouvrir les écoles qui sont encore fermées" alors qu'une partie des établissements scolaires accueillent à nouveau des élèves. Une rentrée progressive qui doit se faire en appliquant des règles sanitaires très strictes. Mais pour Hubert Salaün, "il va vraiment falloir un plan d'investissement pour la rentrée au mois de septembre", car certaines écoles, dont les sanitaires sont délabrés par exemple, ne peuvent pas appliquer le protocole.

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franceinfo : Est-ce que tous les élèves reverront leurs professeurs ?

Hubert Salaün : Tous je ne pense pas, puisqu'il y a des élèves dont les parents ne souhaitent pas qu'ils rentrent à l'école. Il y a des élèves qui sont déjà chez des grands-parents en province. On voit quand même qu'il y a un mouvement vers la reprise. Dans l'Oise, les deux tiers des écoles sont ouvertes. Le préfet, les inspections mettent la pression pour ouvrir les écoles progressivement, ça va monter.

Je pense que les parents ont compris maintenant qu'on peut aller dans les restaurants, qu'on va pouvoir aller à la piscine, qu'on peut aller au bord de la mer, que l'école est la place des élèves. 

Hubert Salaün, porte-parole de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public

à franceinfo

Globalement, quand on les voit, ils s'amusent, ils ne sont pas stressés. Si on regarde dans la cour, ils jouent. Les élèves et les enseignants arrivent à faire classe.

Selon vous, il est temps d'assouplir le protocole sanitaire qui fixe notamment à 15 élèves le nombre maximum dans chaque classe ?

Non, pas de l'assouplir, de l'utiliser. Une commune voisine, par exemple, a décidé de limiter à cinq le nombre d'élèves par classe, alors que les classes peuvent contenir plus d'élèves. Donc, il faut utiliser les protocoles. Il faut dédoubler les classes lorsque c'est possible. Et puis, il faut ouvrir toutes les écoles qui sont encore fermées. Un tiers des écoles dans l'Oise étaient encore fermées la semaine dernière. Donc, si on ouvre ses écoles déjà, ça fera beaucoup d'élèves qui pourront y aller.

Qu’est-ce qui empêche l’ouverture de ces écoles ?

Parfois, c'est la volonté de maires qui ont considéré que la situation était trop dangereuse, les mêmes maires qui aujourd'hui vont ouvrir les terrasses des cafés. D'autres fois, c'est parce que les maires n'avaient pas été installés encore que les conseils municipaux n'étaient en place. Les anciennes équipes ne voulaient pas prendre la responsabilité. Donc, ça vient progressivement. Il y a aussi des écoles, surtout en secteur rural, dans lesquelles les écoles ne sont pas en très bon état. Et quand on était allé regarder les robinets et les sanitaires, on s'est aperçu que ce n'était pas acceptable pour faire fonctionner les protocoles.

Pour ces écoles-là, il va vraiment falloir un plan d'investissement pour la rentrée au mois de septembre. On ne va pas pouvoir refuser des élèves parce que les écoles n'ont pas les sanitaires comme il le faut. 

Hubert Salaün

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