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Covid-19 : la difficile organisation des courses à pied dans le respect des gestes barrières

Des milliers d'événements ont été annulés en raison de la pandémie de coronavirus. Les courses maintenues doivent s'adapter et mettre en place un protocole sanitaire strict. C'est le cas de l'ultra-trail des montagnes du Jura. 

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Val
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des coureurs participent à une course à pied (illustration). (JEAN LOUIS PRADELS / MAXPPP)

C’est une véritable hécatombe depuis le mois de mars : les courses à pied sont annulées les unes après les autres à cause du Covid-19. Plus de marathon, plus de 10km, aucun trail… Ce sont des milliers d’épreuves qui ont été annulées partout en France en raison de l’épidémie et des contraintes sanitaires très fortes. Malgré tout, une poignée de courses ont été maintenues, comme l'ultra-trail des montagnes du Jura (UTMJ). La première édition s’est achevée le week-end du 3 octobre avec 2 000 participants et des mesures sanitaires très strictes. 

À la base de vie des Rousses, où les concurrents peuvent se changer et se restaurer avant de poursuivre la course, toute l'organisation a dû être repensée pour limiter les contacts. "Il y a une entrée en bas, les coureurs arrivent par là, puis montent et se restaurent. Ensuite, ils repartent de l'autre côté de la salle, à l'arrière", explique Marie-Carmen, responsable des lieux. Un protocole similaire a été mis en place aux points de ravitaillement : le port du masque est obligatoire dès l'entrée, et les coureurs ne se servent pas eux-mêmes.

Difficile de respecter les gestes barrières pendant la course

L’UTMJ a donc dû s'adapter, le tout en traversant trois départements, avec un crochet par la Suisse. En course, il est particulièrement difficile de faire respecter les gestes barrières, selon Sacha Devillaz, l’un des coureurs "élite" : "Pour moi, c'est un gros raté. En course, ce n'est pas du tout respecté. On avait interdiction de cracher par terre, interdiction de se moucher... C'est impossible pendant la course." Impossible peut-être, mais c'est le prix à payer pour exister et faire vivre ce sport.

Chaque épreuve maintenue est une bénédiction dans une saison où les courses sont tombées les unes après les autres. Cet ultra-trail des montagnes du Jura fait beaucoup de bien à Christophe et Mickaël, venus de Bretagne tous les deux : "Depuis le mois de mars, on a fait zéro course officielle, seulement une course entre nous dans la région de Brest", expliquent-ils.

Beaucoup de coureurs volontaires

Les organisateurs de l'UTMJ n'ont reçu le feu vert des pouvoirs publics que 24 heures avant le départ. Une incertitude difficile à gérer pour des coureurs privés de leur passion, mais qui sont malgré tout très nombreux à vouloir renouer avec le trail. Résultats : les listes d'attente pour participer aux différentes épreuves du week-end dans le Jura se sont très vite allongées. "On a des mails qui nous arrivent alors que les inscription sont fermées, explique l'organisateur Éric Picot. On nous  demande si des dossards se libèrent."

Sur toutes les courses majeures, on a des listes d'attente de plusieurs dizaines de coureurs.

Éric Picot, organisateur de l’ultra-trail des montagnes du Jura

à franceinfo

Covid-19 ou pas, cet ultra-trail n'a pas dérogé à son exigeante règle de dureté : les organisateurs ont compté deux tiers d'abandons, dans le froid et la pluie.

La difficile organisation des courses à pied dans le respect des gestes barrière - Jérôme Val

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