Covid-19 : le risque de troubles de la grossesse est plus élevé quand la mère est infectée, confirme une étude menée par l'AP-HP
Les chercheurs ont examiné a posteriori le déroulement de la grossesse de patientes atteintes du Covid-19 et l'ont comparé avec des femmes enceintes épargnées par la maladie. Au total, près de 250 000 accouchements sont concernés.
Les grossesses sont plus souvent perturbées lorsque les femmes enceintes sont infectées par le coronavirus Sars-CoV-2, avec notamment plus de risques de naissances prématurées, montre une étude relayée mardi 14 décembre par les hôpitaux de Paris (AP-HP). "Nous avons observé des liens entre un diagnostic de Covid-19 et plusieurs morbidités maternelles, [dont] des naissances prématurées, des pré-éclampsies (élévation de la tension artérielle associée à une hausse des protéines dans les urines), des hémorragies au moment de l'accouchement et des naissances par césariennes", résume cette étude menée en France par l'AP-HP et publiée fin novembre dans la revue PLOS Medicine (en anglais). Ces conclusions vont dans le sens de précédentes études.
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L'étude de l'AP-HP correspond au début de la pandémie, soit la première moitié de 2020. Les chercheurs ont examiné a posteriori le déroulement de la grossesse de patientes atteintes du Covid-19 et l'ont comparé avec des femmes enceintes épargnées par la maladie. Cela concerne au total près de 250 000 accouchements.
Deux fois plus de naissances prématurées
Parmi les principales conclusions, la proportion de naissances prématurées avant 37 semaines (huit mois et demi) est deux fois plus importante chez les patientes Covid. En revanche, l'étude ne remarque pas de cas plus fréquents d'enfants morts-nés chez les mères atteintes de la maladie.
Cette étude, qui a l'intérêt d'avoir examiné un grand nombre de cas, a toutefois des limites liées à son principe. En étudiant après coup la situation des femmes enceintes, elle ne peut pas prouver un lien direct de cause à effet entre le Covid-19 et les problèmes rencontrés.
Parmi les autres limites, seules les patientes présentant des symptômes ont été classées parmi les cas de Covid-19. L'étude ne peut donc se prononcer sur le risque plus élevé de problèmes chez les patientes positives au Covid mais asymptomatiques.
Enfin, ce travail ne se penche que sur les grossesses déjà entrées dans leur second trimestre. Les chercheurs n'ont donc pas pu déterminer s'il y avait un risque plus élevé de fausse couche en début de grossesse.
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