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Covid-19 : Le Snes-FSU demande "à rencontrer le Premier ministre"

Le premier syndicat du second degré estime que le nombre de grévistes prouve "un fort rejet du ministre de l'Éducation nationale."

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Sophie Vénétitay, professeur de sciences économiques et sociales, secrétaire générale du SNES-FSU, le 2 décembre 2021 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Alors que les enseignants sont en grève jeudi contre la multiplication des protocoles sanitaires liés à la crise du Covid-19, le Snes-FSU demande "à rencontrer le Premier ministre", a indiqué jeudi 13 janvier sur franceinfo Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Syndicat national des Enseignants du Second degré. Alors que l’Éducation nationale avait prévu dès hier mercredi que les syndicats enseignants soient reçus demain vendredi par le directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer, le ministre étant en déplacement à Lyon avec Jean Castex.

Pour le Snes-FSU, le ministre de l’Éducation ne semble plus être un interlocuteur pour gérer la crise sanitaire liée au Covid-19. "Vu l'ampleur de la crise, il faut que ce soit le Premier ministre qui nous réponde", a-t-elle affirmé.

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franceinfo : Vous avez rendez-vous demain au ministère de l'Éducation ?

Sophie Vénétitay : Pour l'instant, nous n'avons aucune information. En revanche, ce que je peux vous confirmer, c'est qu'en tant qu'organisation syndicale, nous avons demandé à rencontrer le Premier ministre. On est dans une telle situation de crise. Aujourd'hui, il nous semble que c'est bien lui qui doit être notre interlocuteur pour sortir de cette crise. Et c'est la demande qu'on a formulée ce matin.

Matignon doit être votre interlocuteur ?

Oui, la crise est très importante. Ça se voit aux chiffres de grévistes qui montrent quand même une colère qui est bien enracinée, qui montrent aussi un fort rejet du ministre de l'Éducation nationale. Et puis surtout, il y a des attentes immédiates, des attentes en termes de méthode. Il faut vraiment arriver à une gestion de la crise qui soit beaucoup plus respectueuse. Il y a des demandes à satisfaire le plus rapidement possible en termes de protection des adultes et des élèves.

Jean-Michel Blanquer n’est plus un interlocuteur légitime pour vous ?

Cela fait deux ans qu'il est notre interlocuteur. Deux ans que les choses patinent complètement. Et donc, sur le dossier de la crise sanitaire, il nous semble, vu l'ampleur de la crise, qu’il faut que ce soit le Premier ministre qui nous réponde. Et puis après, on verra pour les dossiers qu’ils nous restent à traiter jusqu'à la présidentielle. Aujourd'hui, il y a quand même une urgence.

Le ministre de l'Éducation évoque un taux de grévistes à 30 %, le double du côté des syndicats. Pourquoi une telle différence ?

Les méthodes de calcul sont différentes. Le ministère de l'Éducation nationale calcule le nombre de grévistes sur l'ensemble des personnels d'un établissement scolaire, y compris ceux qui ne sont pas en service aujourd'hui, donc, techniquement, ils ne peuvent pas faire grève. II y a quand même une modalité de calcul qui conduit à minorer le nombre de grévistes de la part du ministère de l'Éducation nationale. Après, la mobilisation est très forte. Notamment, il y a des endroits où la grève est très suivie. Je pense notamment à ce qui se passe dans les vies scolaires. Les surveillants sont en première ligne face au Covid-19. C’est vraiment un ras-le-bol qui s’exprime, une exaspération et la nécessité d'avoir des réponses le plus rapidement possible.

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