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Covid-19 : Japon, Singapour, Taïwan... Ces pays d'Asie qui affrontent une nouvelle vague épidémique

Plusieurs pays de la région connaissent une recrudescence des cas de Covid-19 depuis la mi-avril.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le personnel médical est désinfecté dans un centre de dépistage du Covid-19 à Taipei (Taïwan), le 15 mai 2021. (JOSE LOPES AMARAL / NURPHOTO / AFP)

Alors que l'Inde est en proie à une flambée des cas de Covid-19, provoquée notamment par le variant B.1.617 qui sévit dans le pays, plusieurs pays d'Asie sont également touchés. La France soumet d'ailleurs à une quarantaine de dix jours les voyageurs en provenance du Bangladesh, d'Inde, du Népal, du Pakistan et du Sri Lanka. Adeptes de la stratégie "zéro Covid", des Etats comme Singapour ou Taïwan voient aujourd'hui le nombre de contaminations augmenter, sans lien apparent avec la présence d'un variant du virus sur leur sol. Franceinfo revient sur l'état de l'épidémie en Asie de l'Est.

En Inde, plus de 300 000 nouveaux cas par jour

Si un pic de l'épidémie semble avoir été franchi, le nombre de cas et de morts quotidiens en Inde reste dramatiquement élevé, avec 311 000 cas et plus de 4 000 victimes pour la seule journée du samedi 15 mai.

L'Etat du Bengale occidental est particulièrement frappé par la pandémie, après des rassemblements électoraux en avril. En réponse, les autorités locales ont imposé un confinement de deux semaines depuis samedi, afin de tenter de freiner les contaminations. Cet Etat, dont les hôpitaux sont submergés, a enregistré 21 000 nouveaux cas samedi.

A Singapour, un cluster à l'aéroport

Singapour a annoncé vendredi une série de restrictions pour contenir la récente hausse des cas de Covid-19. Un foyer épidémique de 46 personnes a notamment été identifié à l'aéroport de la cité-Etat. Les malades sont pour l'essentiel des employés des lieux.

Face à cette recrudescence, les autorités frappent fort. Depuis dimanche, les restaurants ne peuvent plus servir de clients sur place, les rassemblements de plus de deux personnes à l'extérieur sont interdits et les visites à domicile sont limitées à deux convives jusqu'au 13 juin.

A Taïwan, les lieux de divertissement sont fermés

Les autorités locales ont relevé le niveau d'alerte pour la capitale Taipei et la ville voisine de New Taipei City, après la confirmation de 180 nouvelles infections, samedi, contre 29 la veille. Des restrictions ont été immédiatement décrétées : les mesures de distanciation physiques sont désormais plus strictes à Taipei et ses environs. Les autorités ont également annoncé la fermeture, pour une durée indéterminée, des lieux de divertissement.

Le pays n'avait jusque-là enregistré que 1 500 cas et 12 décès depuis le début de la pandémie, grâce à sa stratégie stricte d'isolement et de traçage des malades.

Au Japon, l'état d'urgence élargi

Le Japon a étendu vendredi l'état d'urgence sanitaire à trois départements supplémentaires en raison de la recrudescence des cas de Covid-19. "Nous avons décidé d'ajouter les départements d'Hokkaido, Okayama et Hiroshima" jusqu'au 31 mai, a expliqué le Premier ministre, Yoshihide Suga. Le pays subit actuellement une deuxième vague de l'épidémie et recense plus de 6 000 cas quotidiens, des chiffres comparables au pic atteint en janvier. Au total, plus de 11 000 personnes sont mortes du Covid-19 dans le pays, dont 8 000 depuis le début de l'année.

Cette décision intervient à seulement deux mois de l'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, où l'état d'urgence est appliqué depuis le 25 avril. Les épreuves seront-elles maintenues ? Certains sportifs s'impatientent. "Les athlètes ont besoin d'une décision" définitive sur le maintien des JO, a déclaré le joueur de tennis Roger Federer. Il assure également qu'il comprendrait que l'événement soit annulé. Plus de 80% des Japonais se déclarent opposés à l'organisation de l'événement cet été, selon un nouveau sondage publié lundi par le quotidien Asahi Shimbun.

Au Népal, le tourisme dans l'Himalaya à l'arrêt

La Chine a annulé toute ascension de l'Everest depuis son territoire pour éviter tout risque de contamination par des alpinistes en provenance du Népal. Le pays, frontalier de l'Inde, est durement frappé par une deuxième vague épidémique, au moment où il comptait relancer son tourisme dans l'Himalaya cet été, après une saison 2020 réduite à néant.

Le nombre de cas quotidiens se maintient au-dessus de 7 000 depuis le début du mois de mai et plus de 1 000 personnes sont mortes au cours des deux dernières semaines, selon les chiffres officiels.

Au Laos, une première victime officielle

Une Vietnamienne de 53 ans est morte le 9 mai au Laos du Covid-19. Il s'agit, selon les médias officiels, de la première personne victime du virus dans le pays. Une vague de contamination touche actuellement le pays, qui est passé de 49 cas recensés début avril à plus de 1 500 désormais.

En réaction, les autorités ont confiné la capitale, Vientiane. Il est interdit aux habitants de sortir de chez eux, sauf pour faire des courses et se rendre à l'hôpital. Les déplacements vers les autres provinces du pays sont également impossibles.

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