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Couvre-feu, écoles, contrôles aux frontières : ce qu'il faut retenir des annonces du gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19

Jean Castex et plusieurs ministres ont annoncé, jeudi, de nouvelles mesures pour faire face à l'épidémie.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre, Jean Castex, donne une conférence de presse en présence de plusieurs ministres, le 14 janvier 2020 à Paris. (THOMAS COEX / AFP)

Une situation sanitaire est "maîtrisée", "sans flambé épidémique" causée par les fêtes, mais reste "fragile", a décrit le Premier ministre. Jean Castex, accompagné de six ministres, a tenu une conférence de presse jeudi 14 janvier, durant laquelle il s'est notamment inquiété de "l'émergence de nouvelles souches plus contagieuses" du coronavirus. Il a également annoncé de nouvelles restrictions sanitaires face au Covid-19. Voilà ce qu'il faut retenir de ces annonces.

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Le couvre-feu dès 18 heures généralisé

Le couvre-feu à 18 heures, déjà en place dans 25 départements, sera élargi à partir de samedi "pour au moins 15 jours" à l'ensemble du territoire métropolitain, a indiqué le Premier ministre. "Les dérogations, très limitées, seront les mêmes que celles actuellement applicables pour le couvre-feu à 20 heures. Elles permettent notamment de revenir du travail ou d'aller chercher ses enfants à l'école ou à la crèche. Mais il ne sera pas possible de sortir pour des motifs personnels", a-t-il précisé.

"Sauf les exceptions liées aux missions de service public, tous les lieux, commerces ou service recevant du public seront fermés à 18 heures", a ajouté le chef du gouvernement.

"Il apparaît que cette mesure a une efficacité sanitaire. Dans les 15 départements où elle a été mis en place dès le 2 janvier, la hausse du nombre de nouveaux cas est deux à trois plus faible que dans les autres départements métropolitains", a justifié Jean Castex.

Un durcissement des contrôles aux frontières

A partir de lundi, tous les voyageurs souhaitant se rendre en France depuis un pays extérieur à l'Union européenne devront présenter un test négatif au Covid-19 avant de partir, a annoncé Jean Castex. Cela a pour but de faire face à l'émergence des nouveaux variants potentiellement plus contagieux du coronavirus.

Ces personnes devront également "s'engager sur l'honneur à s'isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l'issue" de cette période, a ajouté le Premier ministre.

Des tests négatifs seront également exigés pour les vols en provenance de la Guyane, de Mayotte ou de la Réunion, à cause des variants du virus qui circulent dans ces régions.

Le protocole sanitaire renforcé dans les écoles

"C'est essentiel de maintenir les écoles ouvertes car il y a des conséquences psychologiques, sanitaire et éducatives", a affirmé Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale. Cependant, le protocole sanitaire va y être renforcé. Les activités sportives scolaires et extrascolaires en intérieur sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. 

A la cantine, "maillon faible de l'organisation puisque c'est le moment où on enlève son masque", une vigilance accrue sera mise en place. Au primaire, "il n'y aura pas de brassage" : les élèves d'une même classe mangeront tous les jours ensemble. Si ce n'est pas possible, le temps de restauration sera "allongé" et "en dernier recours on pourra avoir des solutions de repas à emporter", a dit le ministre.  

Enfin les capacités de dépistage seront également fortement renforcées dans les écoles, avec un objectif de 300 000 tests par semaine.

Reprise des travaux dirigés à l'université

Les étudiants de première année à l'université pourront reprendre par demi-groupe les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier, a annoncé Jean Castex.

Cette mesure s'étendra ensuite, "si la situation sanitaire le permet, aux étudiants des autres niveaux", a-t-il ajouté en exprimant la "préoccupation" du gouvernement face au "profond sentiment d'isolement, mais aussi les vraies difficultés pédagogiques" des étudiants.

La vaccination élargie à un nouveau public prioritaire dès lundi

La vaccination sera ouverte "aux personnes, quel que soit leur âge, présentant une pathologie conduisant à un très haut risque de forme grave de la maladie" à partir de lundi, a indiqué Jean Castex. Cela concerne quelque 800 000 personnes, a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, notamment celles traitées pour un cancer, atteintes de trisomie, souffrant d'insuffisance rénale sévère ou ayant subi une transplantation d'organe.

En comptant les personnes de plus de 75 ans, qui pourront elles aussi se faire vacciner à partir de lundi, ce seront 6,4 millions de Français qui seront alors appelés à se faire vacciner, a ajouté Olivier Véran. Ils pourront se rendre dans l'un des "700 centres" de vaccination ouverts dès cette date sur le territoire, a ajouté Jean Castex. Pour prendre rendez-vous, il faudra se rendre sur le site www.sante.fr ou appeler au 0800 009 110.

Le remboursement des prêts garantis par l'Etat différé d'un an pour les entreprises

Les entreprises auront "le droit" de bénéficier, auprès de leur banque, d'une année supplémentaire pour commencer à rembourser les prêts garantis par l'Etat (PGE) souscrits pour faire face à la crise, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

En mettant en place le PGE au début de la crise sanitaire, l'État avait instauré un délai d'un an avant que les banques puissent exiger le remboursement des crédits. Il devait donc arriver à échéance fin mars pour certaines entreprises, alors que nombre d'entre elles connaissent encore des difficultés financières.

Bruno Le Maire a également promis une aide spécifique pour les viticulteurs, "injustement" touchés par les sanctions américaines liées à Airbus. Ces derniers pourront être aidés à hauteur de 200 000 euros par mois dès lors qu'ils auront perdu 50% de leur chiffre d'affaires.

Une aide au paiement des coûts fixes de certaines entreprises fermées

Les coûts fixes des entreprises fermées ou qui connaissent une "limitation de leur activité" à cause de l'épidémie et réalisant plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires par mois seront pris en charge jusqu'à 70%, a annoncé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Cette "aide exceptionnelle", qui s'ajoutera aux aides du fonds de solidarité, est pour l'instant plafonnée à 3 millions d'euros sur la période de janvier à juin 2021, a précisé le ministre.

Le ministre de l'Économie a expliqué que cette nouvelle mesure s'adressait aux "structures importantes" comme les chaînes d'hôtels, les "restaurateurs qui ont plusieurs restaurants dans une même ville", les "activités indoor" telles que les bowlings ou les salles de sport. Pour les entreprises plus petites, le gouvernement va "travailler avec les parlementaires" pour définir les "meilleures façons de baisser ce seuil d'un million d'euros qui peut être pénalisant pour un certain nombre de petites structures très spécifiques", a détaillé Bruno Le Maire.

Un reconfinement pas écarté

Le Premier ministre a prévenu qu'un troisième confinement serait appliqué "sans délai" en cas de "dégradation épidémique forte", tout en soulignant que la situation actuelle "n'exige pas" une telle mesure.

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