Cet article date de plus de quatre ans.

Coronavirus : "On peut s'attendre à une deuxième vague, mais on n'en est pas encore là", selon le Pr Fontanet

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 12min
4V: Arnaud Fontanet
4V: Arnaud Fontanet 4V: Arnaud Fontanet (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Arnaud Fontanet, épidémiologiste membre du Conseil scientifique qui oriente les décisions du gouvernement sur le coronavirus, est l’invité des "4 Vérités" lundi 18 mai.

De nouveaux foyers de contaminations au coronavirus ont resurgi ces derniers jours. "Il est encore trop tôt pour savoir si c’est la deuxième vague due au déconfinement. On est en capacité d’identifier de nouveaux foyers. Cela tient au fait que le nombre de cas en France a beaucoup diminué pendant le confinement et que ces foyers, noyés auparavant, redeviennent visibles, que la circulation du virus a beaucoup diminué et que les systèmes de surveillance sont renforcés", réagit Arnaud Fontanet, épidémiologiste membre du Conseil scientifique.

"On n’en est pas encore à une deuxième vague. Aucun pays à ma connaissance n’a vraiment vécu un redémarrage profond de l’épidémie. Mais il faut se méfier", ajoute le professeur de l'Institut Pasteur dans les "4 Vérités".

"On ne peut pas tester tout le monde et il faudrait répéter les tests toutes les semaines. Le principe c’est que ceux qui ont des symptômes évocateurs de maladies respiratoires doivent se faire tester, ainsi que dans des lieux confinés comme les Ehpad, les institutions recevant des publics fragiles ou les abattoirs", assure-t-il.

"Progrès lents des traitements"

"La saisonnalité du coronavirus est une hypothèse. Il faut attendre la fin de l’été pour la confirmer. Elle est évoquée parce que des pays chauds ont connu des épidémies moins sévères comme la Thaïlande et le Cambodge", explique Arnaud Fontanet.

"Il n’y aucun argument rationnel pour dire que le virus ne reviendra pas après l’été car seulement 5% de la population en France est immunisée et que le virus va continuer de circuler ailleurs si ce n’est pas en France. On peut s’attendre à une deuxième vague et c’est ce qu’on a vu sur toutes les pandémies grippales sur le siècle dernier", affirme l'épidémiologiste. 

483 décès ont été annoncés dimanche soir. "Les progrès sont lents sur les traitements. Si les essais en cours avaient eu des résultats spectaculaires, on le saurait", avoue-t-il en conclusion. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.