Coronavirus : "Il y a des raisons d'être optimiste" sur l'évolution de l'épidémie en Île-de-France, déclare le directeur de l'Agence régionale de santé
Avec moins de patients hospitalisés et de nouveaux indicateurs d'alerte "orientés positivement", Aurélien Rousseau évoque un "signal positif global" mais souligne que les hôpitaux sont toujours en tension.
Le directeur de l'Agence régionale de santé en Île-de-France Aurélien Rousseau déclare mercredi 27 mai sur franceinfo qu'il "y a des raisons d'être optimiste" quant à l'évolution de la pandémie de coronavirus dans la région. Jeudi, le Premier ministre Edouard Philippe dira si les quatre régions toujours en rouge sur la carte du Covid-19 passeront au vert ou non.
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franceinfo : Êtes-vous optimiste quant à l'évolution de l'épidémie en Île-de-France ?
Aurélien Rousseau : Oui, il y a des raisons d'être optimiste et des raisons de saluer la mobilisation des Franciliens, parce qu'on a tous les jours un peu moins de personnes en réanimation. On a moins de patients hospitalisés avec le Covid-19. On a surtout nos nouveaux indicateurs d'alerte qui sont aussi orientés positivement. On a moins d'appels au Samu pour suspicion de Covid-19. On a moins de passages aux urgences. Et puis, surtout, dans tous les tests qu'on fait, on a un taux de gens qui sont positifs qui est assez faible. Donc, tout ça, ça donne effectivement un signal positif global. Mais il faut dire aussi que quand on a toujours 666 personnes avec le Covid en réanimation, qu'on a 7 200 patients hospitalisés avec le Covid dans les hôpitaux et cliniques d'Ile-de-France, on est encore en tension. Le virus est toujours là et on n'est pas revenus à la normale. Il n'y aura pas de toute façon quelque chose qui passera du noir ou blanc sans mesures d'accompagnement, sans vigilance, sans progressivité et sans surtout une capacité en permanence de revenir en arrière si jamais les chiffres se dégradaient.
La région Île-de-France va-t-elle passer en vert ?
On peut effectivement passer demain sur certains indicateurs du rouge au vert, mais nous, notre obsession, c'est de ne pas rater, de ne pas avoir d'angles morts dans notre regard sur l'épidémie. On sait que dans la première phase de l'épidémie, il y a eu des endroits dans lesquels on a eu une très forte surmortalité. Il y a des endroits qui ont plus souffert, des territoires, des départements, des communes et donc, ce qu'on fait, c'est qu'on va dans ces endroits. On regarde, on essaie d'être sûrs. Et c'est en fonction de ça que le gouvernement prendra une décision globale.
Est-il possible que ce virus soit saisonnier comme le suggère maintenant l'Académie de médecine ?
Il y a beaucoup d'hypothèses qui sont posées par les scientifiques depuis trois mois. Moi, mon obsession, c'est déjà qu'on ne rate pas la gestion de ce qu'on sait, ce qu'on a constaté, notamment le fait que ce virus touche en particulier les plus fragiles mais les plus pauvres aussi. C'est pour ça, par exemple, qu'on met en place des dispositifs de tests. On va dans des quartiers où il y a eu le plus de malades, là où il y a le moins de médecins, on s'installe et on propose des tests. Depuis samedi dernier, on a fait 600 tests comme ça dans toute la région et on va continuer. Je ne suis pas en situation de projeter, d'affirmer solennellement. Mon sujet, c'est de vérifier en permanence, tous les jours, plusieurs fois par jour, que tous les indicateurs ne se mettent pas à remonter.
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