Coronavirus : "Il faut protéger la liberté et la sécurité affective dans les EHPAD"
Pascal Champvert, le président de l'association des directeurs au service des personnes âgées, est l'invité du 23h. Il revient sur le nombre de décès dans les EHPAD.
Chaque établissement décide au cas par cas du confinement des personnes âgées. "Ça peut sembler une mesure très protectrice, mais cela peut conduire à la perte de l'envie de vivre. Donc il faut raison garder. La grande difficulté dans la crise que nous traversons, c'est [de] préserver la sécurité physique des personnes âgées mais aussi protéger leurs libertés et leur sécurité affective", explique Pascal Champvert. "Nous avions demandé à ce que le ministère consulte le Comité consultatif national d'éthique. Nous sommes ravis qu'il nous ait écouté, nous sommes ravis de la réponse de ce Comité d'éthique qui rappelle, que même en période de crise grave, l'équilibre entre la sécurité et la liberté est fondamental et les questions éthiques sont essentielles", souligne le président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées
"884 morts de trop"
Le directeur général de la santé inclut petit à petit le bilan des victimes. Une bonne chose ? "C'est tout à fait essentiel qu'on ait toutes les informations sur le nombre de décès. Mais il y a d'autres établissements où il y a des décès. Il faut aussi parler des décès des personnes aidées à domicile. 884 morts, c'est 884 de trop, mais c'est 0,1% des personnes qui vivent en établissement. Il faut toujours tout faire pour qu'il y ait le moins de décès possible. Cela concerne très peu de personnes âgées", termine Pascal Champvert.
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