Coronavirus : "Je suis soulagée que cela se termine", témoigne Françoise, débarquée d'une croisière à Barcelone après cinq semaines en mer
L'ensemble des passagers français sera pris en charge par la France et transféré par bus vers Montpellier, alors que les autorités françaises avaient refusé leur débarquement à Marseille. Aucun cas de contamination n'a été recensé.
Plus de 400 Français ont pu débarquer, lundi 20 avril, du Costa Deliziosa à Barcelone, après cinq semaines sans pouvoir mettre pied à terre à cause de l'épidémie de coronavirus. Aucun cas de Covid-19 n'a été signalé à bord de cette croisière qui avait démarré le 5 janvier à Venise, avant que la pandémie soit déclarée.
>> Coronavirus : retrouvez les dernières informations sur la pandémie de Covid-19 dans notre direct
Les passagers débarqués seront pris en charge par la France et transférés par bus vers Montpellier, alors que les autorités françaises avaient refusé leur débarquement à Marseille. Parmi les passagers, Françoise et son mari. "On a su seulement à 10 heures que les Français avaient le choix de descendre à Barcelone", indique à franceinfo cette passagère de 67 ans. "Il fallait prendre la décision avant midi et avoir finir les bagages. C'était un peu la course." Les autorités lui ont expliqué qu'elle serait pris en charge jusqu'à Montpellier, où seront organisés des contrôles sanitaires. "Par contre après, on doit se débrouiller. On nous donnera des listes d'hôtels, des horaires de train éventuellement."
Peur d'êtres contaminés
"Cela me plaisait à moitié, parce que le bateau continue sur Gênes, où l'on avait la possibilité de sortir après-demain. C'est beaucoup plus proche de chez moi, car j'habite à Cannes.", raconte Françoise. La sexagénaire a demandé conseil au cabinet du maire de Cannes, qui l'a "beaucoup aidée", dit-elle. "Ils m'ont vivement conseillée de sortir maintenant car ils m'ont dit que c'était organisé par l'Etat français. Si on allait jusqu'à Gênes, on risquait d'être bloqués quelques jours pour passer la frontière." Françoise et son mari redoutaient de devoir "prendre plusieurs transports en commun successifs", d'aller à l'hôtel, de peur d'être contaminés par le coronavirus. "J'ai envie de rentrer chez moi et de ne traîner nulle part.", confie Françoise.
Un autre navire a, lui, pu accoster à Marseille, le Magnifica, alors que cela a été refusé au Costa Deliziosa. "C'est vraiment très bizarre. Il paraîtrait que le bateau devait arriver à Marseille avant nous, croit savoir Françoise. Par contre, pour le tour du monde, il était derrière nous, on avait trois ou quatre jours d'avance dessus. Ce n'est pas très logique." Françoise regrette que le rapatriement vers la France ait pris tant de temps. "Cela fait cinq semaines que l'on n'est pas descendus à terre. Si on nous avait ramenés plus tôt, dès le départ, cela aurait sûrement simplifié les choses. Cela a été l'incertitude complète jour après jour. Je suis soulagée que cela se termine."
112 francais débarqués vont être accompagnés par le SAMU31 et le CCMM jusqu’à Montpellier. Ils ont quitté Barcelone. #CostaDeliziosa #samu #toulouse pic.twitter.com/6wWIEIJGA4
— CHU de Toulouse (@CHUdeToulouse) April 20, 2020
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.