Rentrée des universités : "Nous avons des injonctions contradictoires de la part du gouvernement", déplore Thomas Clay, administrateur de l'université Paris 1
Thomas Clay regrette la politique de l'exécutif envers les universités : "Le gouvernement nous a quand même pris comme variable d'ajustement. C'est, à mon avis, déraisonnable."
"Nous avons des injonctions contradictoires de la part du gouvernement", déplore dimanche 3 janvier sur franceinfo Thomas Clay, administrateur provisoire de l'université Paris 1 - Panthéon Sorbonne, à la veille d'une rentrée universitaire après plusieurs semaines de fermeture, Covid-19 oblige. L'ancien président de l'université estime que le Premier ministre Jean Castex est responsable de cette situation, "alors que rien ne le justifie" du point de vue sanitaire.
Les établissements pourront accueillir des groupes de dix étudiants au maximum, tandis que les examens pourront être réalisés en présentiel. C'est le choix de l'université Paris 1.
"En examen, il y a déjà une distance entre les étudiants. Nous avons 15 jours d'examen qui démarrent demain matin."
Thomas Clayà franceinfo
"La contamination ne se fait pas au sein des universités. Depuis la rentrée de septembre, je n'ai eu que 100 à 150 étudiants contaminés sur 43 000. Nous avons fait le choix du présentiel, et en ce qui concerne les établissements qui ont tout fait à distance depuis septembre, c'est délirant", dénonce l'universitaire.
Pour Thomas Clay, "beaucoup d'universités ont mis en place des protocoles drastiques, et le gouvernement nous a quand même pris comme variable d'ajustement. C'est, à mon avis, déraisonnable. Les étudiants sont aujourd'hui en grande souffrance. Ceux de première année nous préoccupent tout particulièrement cette année. L'arrivée à l'université, c'est un grand saut vers l'inconnu. Il y a un risque de perdition, c'est incontestable" a ajouté l'administrateur provisoire de l'université Paris 1- Panthéon Sorbonne.
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