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Covid-19 : en Ile-de-France, les effets du second confinement sur la pollution de l'air sont plus limités qu'au printemps

Lors des premiers jours du reconfinement, les émissions d'oxydes d'azote (NOx) ont chuté d'environ 20% en Ile-de-France quand elles s'étaient effondrées de 70% lors de la première semaine suivant l'entrée en vigueur du premier confinement, en mars. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le périphérique parisien, le 5 novembre 2020.  (THOMAS COEX / AFP)

Le second confinement a moins d'effets bénéfiques que le premier sur les pollutions de l'air liées au trafic routier en Ile-de-France, indique mardi 10 novembre Airparif, qui rappelle que la mauvaise qualité de l'air peut augmenter la mortalité du Covid-19.

L'association de surveillance de la qualité de l'air s'est intéressée aux émissions d'oxydes d'azote (NOX) et de particules fines PM10 liées au trafic routier. Lors des premiers jours du reconfinement, du vendredi 30 octobre au jeudi 5 novembre, ces émissions ont chuté d'environ 20% en Ile-de-France quand elles s'étaient effondrées de 70% lors de la première semaine suivant l'entrée en vigueur du premier confinement en mars, selon un communiqué.

Les NOX diminuent peu

"La baisse des émissions liées au trafic routier pour les NOX et les particules est légèrement plus marquée sur Paris, avec une diminution de 30%, à l'exception du boulevard périphérique" où la diminution est de l'ordre de 15%, précise Airparif.

Hors boulevard périphérique, la diminution des émissions était "de 75% durant les premières journées du premier confinement", indique l'association de surveillance de qualité de l'air.

Les concentrations de NOX, "polluant traceur du trafic routier, diminuent peu, contrairement au premier confinement", poursuit Airparif. "Les concentrations rencontrées à proximité des axes routiers rejoignaient alors les niveaux observés habituellement dans les parcs et jardins. Ce n'est pas le cas pour les premiers jours du second confinement."

La pollution de l'air aggrave la mortalité du Covid-19 

Selon une étude internationale (en anglais) parue fin octobre, une exposition à long terme à la pollution de l'air ambiant pourrait entraîner un risque accru de mourir du Covid-19, d'environ 15% en moyenne dans le monde et de 19% en Europe.

L'exposition à long terme à la pollution de l'air aurait ainsi contribué à 18% des décès dus au Covid-19 en France, selon les estimations du professeur Jos Lelievel de l'Institut Max-Planck de chimie à Mayence (Allemagne) et de ses collègues.

Par ailleurs, "sur les premiers jours, l'impact du second confinement est aussi bien moins important sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2, gaz à effet de serre) liées au trafic routier. La baisse est de 20% pour le second confinement, elle était de 70% pour les premiers jours du premier confinement", ajoute encore Airparif.

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