Covid-19 : après les cafouillages du week-end, Jean Castex va demander aux ministres de se mobiliser pour mieux expliquer les règles sanitaires
Selon nos informations, le service d’information et de communication du gouvernement travaille actuellement sur une campagne sur les règles sanitaires pour la radio et la télévision.
Après plusieurs cafouillages le week-end dernier autour de l'attestation dans les territoires confinés à cause du coronavirus, ou encore après les rassemblements non-déclarés à Marseille ou Annecy, les ministres vont être priés par le chef du gouvernement de se mobiliser, de multiplier les interventions médiatiques et de faire preuve de plus de pédagogie, a appris lundi 22 mars franceinfo auprès de l'exécutif.
Le gouvernement prépare actuellement une campagne de communication sur les règles sanitaires. "La fusée n’est pas partie droite, il s’agit maintenant de la remettre dans la bonne trajectoire", admet un membre de l’exécutif. L'idée est "qu’au cours des prochains jours, les Français comprennent la légitimité des arbitrages d’Emmanuel Macron".
Selon les informations de franceinfo, le SIG, le service d’information et de communication du gouvernement, travaille en ce moment sur une campagne pour la radio et la télévision. "Une campagne rapide, très pratique et très précise sur les règles à suivre", confirme-t-on au sein du gouvernement. Ce lundi après-midi, à l'occasion de la réunion gouvernementale sur l'épidémie, qui se tient chaque semaine, Jean Castex va demander aux ministres de multiplier les interventions médiatiques, en insistant sur la responsabilité individuelle de chacun face à l’épidémie.
"Il faut rapidement des résultats en matière d'incidence"
"Nous sommes inquiets. Il faut rapidement, dans les tout prochains jours, des résultats en matière d’incidence. Le gouvernement prend ses responsabilités mais il ne peut pas tout seul", explique-t-on dans l’entourage de Jean Castex. "La contrepartie des espaces de liberté préservés, c’est la nécessité de respecter les règles. Quand on voit ce qui s’est passé à Marseille, il ne faut pas qu’une minorité gâche les efforts du plus grand nombre."
Au ministère de l’Intérieur, on se veut rassurant. On assure que le rassemblement de Marseille n’est pas du tout un thermomètre de l’acceptabilité des mesures et d’un éventuel relâchement général. "Ce festival est un évènement connu de l’ultra-gauche. Il y avait plusieurs centaines de personnes dans une démarche anti-policière", souligne-t-on place Beauvau.
Cette semaine, le gouvernement veut éviter de mettre en avant les contrôles et la répression, "sauf si la violation des règles est manifeste. Particulièrement après 19 heures et lors des déplacements inter-régionaux", précise-t-on dans l’entourage de Gérald Darmanin.
L'Elysée "sensible" à la lassitude des Français
"L’essentiel est de faire comprendre aux gens ce qu’ils peuvent faire à l’extérieur et ce qu’ils n’ont pas le droit de faire à l’intérieur. Comme de voir des amis par petits groupes", renchérit un membre de l’exécutif. L'Élysée, quant à lui, se montre très sensible à la lassitude des Français, après un an de crise sanitaire, même s'il observe que "les gens ont bien compris que des mesures de freinage devaient être mises en place".
"Il y a un pacte de confiance avec les Français. On resserre là où on doit resserrer. On desserre là où c’est possible", explique un proche d'Emmanuel Macron. Après avoir échangé tous les week-ends avec Angela Merkel, la chancelière allemande, Ursula Van Der Layen, la présidente de la Commission européenne et Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, Emmanuel Macron va de nouveau cette semaine se consacrer au plan vaccinal avec des réunions à l’Elysée et des déplacements sur le terrain. Le président se rendra mardi dans un centre de vaccination à Valenciennes (Nord).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.