Coronavirus : "Ne pas porter un masque c'est un geste d'incivilité" estime le président du syndicat de médecin MG France
Jacques Battistoni estime que le port du masque doit être obligatoire dans "les lieux clos, les lieux fermés qui sont à l'origine des contaminations."
Lors de son déplacement en Guyane dimanche 12 juillet le Premier ministre Jean Castex a laissé entendre qu’une réflexion sur le port du masque obligatoire dans les lieux fermés était engagée. Une mesure réclamée par plusieurs médecins de renom.
Interrogé dans la foulée sur franceinfo, Jacques Battistoni, président du syndicat de médecin MG France, explique "partager l'avis du Premier ministre quand il analyse la situation, le risque d'infections et de clusters (foyer épidémique) reste toujours élevé", indique-t-il. "Notre syndicat a demandé il y a déjà plusieurs semaines que dans tous les lieux où la distanciation physique n'est pas possible il faut porter le masque notamment les lieux clos, les lieux fermés qui sont à l'origine des contaminations comme il s'en est produit au mois de mars", insiste, Jacques Battistoni.
"Aujourd'hui, on a des masques, il faut s'en servir"
Pour lui, "on n'associe pas trop le masque à la notion de se protéger soi-même, or quand on porte un masque, on protège avant tout les autres. Et même si on ne craint pas beaucoup d'être malade on est soi-même quelqu'un qui peut contaminer les autres d'autant plus qu'on sait qu'avant même d'avoir les symptômes on peut contaminer les autres", précise, le président du syndicat de médecins MG France. "Il faut que les gens se disent que ne pas porter un masque c'est un geste d'incivilité par rapport à la société dans laquelle on évolue dès lors qu'on ne peut pas garder une distance suffisante".
"Aujourd'hui, on a des masques, il faut s'en servir. Autrefois on n'avait pas de masque et on aurait dû s'en servir. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas bien fait à ce moment-là qu'il faut faire mal", aujourd'hui. "Très probablement si on avait eu des masques dès les mois de février-mars ça aurait évité un certain nombre de clusters alors que dans d'autres pays comme en Allemagne on n'a pas eu autant de cas parce que les gens disposaient de plus de protections".
Une deuxième vague est possible et "c'est quelque chose auquel nous nous préparons, nous les professionnels de santé, médecins généralistes notamment en se disant qu'il va falloir qu'on soit très vigilants, c'est-à-dire disposer de tests et tester toute personne qui présente des symptômes, le but étant de permettre de s'isoler et de ne pas contaminer les autres. On va devoir aborder cette rentrée avec une attention extrême", explique Jacques Battistoni.
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