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Confinement partiel à Nice : "Cela ne va rien changer si ce n'est encore empiéter sur le moral des Français", estime un représentant des commerçants de la ville

Nicolas Arin, président de l'association des commerçants de la rue du Maréchal Joffre à Nice, s'inquiète des conséquences économiques et morales du confinement partiel instauré dans les Alpes-Maritimes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La place Masséna, à Nice, pendant le confinement, le 30 avril 2020. (SYLVESTRE / MAXPPP)

"Cela ne va rien changer si ce n'est encore empiéter sur le moral des Français", a réagi sur franceinfo Nicolas Arin, président de l'association des commerçants de la rue du Maréchal Joffre à Nice, après l’annonce du préfet des Alpes-Maritimes d’un confinement à Nice et dans tout le département les deux week-ends suivants, ainsi que la fermeture des commerces de plus de 5 000 mètres carrés et des contrôles renforcés aux frontières.

Nicolas Arin a "très mal pris" l'annonce du préfet des Alpes-Maritimes qui est, selon lui, "plus de la réaction que de l'action". "On aurait dû anticiper en amont. Malheureusement on a laissé faire certaines choses, comme les ouvertures de restaurants et de bars à Monaco qu'on aurait dû fermer à l'époque. Maintenant, on paye les pots cassés". Il ne voit pas "ce qu'apporte" le fait de confiner le week-end, "à part casser le moral des gens". "Il faudrait revoir toute cette philosophie, et arrêter de confiner dès qu'il y a un problème."

"Une perte énorme"

Nicolas Arin craint les conséquences de ce confinement sur l'activité commerciale. Il rappelle que, depuis le couvre-feu à 18h, les "seuls jours de libres" dont disposent les Niçois, "c'est le samedi ou le dimanche". Il estime que "quatre samedis dans un mois, cela peut représenter jusqu'à 20 ou 25 % du chiffre d'affaire d'un commerçant". En fermant deux samedis, "c'est une perte énorme".

"Pour sauver la saison d'été", le président de l'association des commerçants plaide pour que tout le monde "se mette autour d'une table". "Quand vous avez Monaco qui est ouvert, l'Italie qui est ouvert, et nous en France, en PACA, on va fermer, cela ne sert à rien." Dans les Alpes-Maritimes, "il y a une mobilité telle que celui qui habite à Nice peut aller à Monaco, peut aller en Italie, peut emmener le virus, le ramener, ou l'italien peut le ramener". Il déplore qu'il n'y ait "pas de cohérence" ni "aucun accord" et que "chacun fait un peu à sa sauce". Pour Nicolas Arin, ce n'est pas "juste une mesurette comme celle-ci qui va changer quelque chose".

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