"Vous avez trouvé ce qu’il vous fallait ?" Les passages en caisse ont repris dans cette boutique de vêtements pour enfants et les clients se succèdent. Vincent, le responsable d’Okaidi, est heureux. La reprise s'annonce bonne, après un mois d'arrêt complet, où lui, comme ses quatre salariés ont été au chômage partiel. "Ça fait plaisir, les gens viennent récupérer des produits de nécessité dont ils avaient besoin", explique Vincent. >> Allègement du confinement : voici ce qui est autorisé dès le samedi 28 novembreLes magasins dits "non essentiels" ont été pris d'assaut samedi 28 novembre pour leur premier jour de réouverture, après un mois le store baissé en raison du second confinement mis en place pour stopper l'épidémie de Covid-19. Un mois durant lequel les boutiques de vêtements, de cosmétiques ou les libraires n'ont pas ou peu travaillé. Les commerçants comptent donc sur le mois de décembre et les fêtes de fin d'année pour tenter de rattraper le coup.Préparation des fêtesÀ moins d'un mois de Noël, Vincent le voit, les clients sont nombreux à préparer les fêtes : "Tout ce qui est petite robe, petite jupe en tulle avec de la dentelle ou simplement de la paillette, ça se vend depuis ce matin comme des petits pains. Parce que c'est simplement des tenues qu'on a envie forcément d'avoir pour ces enfants et aussi souvent pour les photos." De quoi être plutôt confiant. XXXX"Il y a le Black Friday qui a été déplacé, donc je pense qu'on va avoir une semaine prochaine beaucoup plus importante que ce week-end."Vincent, vendeur de vêtementsà franceinfoLa confiance est plus modérée chez Marine, une de ses voisines, qui tient une boutique de cosmétiques. Elle fait généralement en décembre, un quart de son chiffre annuel. Malgré les mesures sanitaire, elle veut tout mettre de côté pour réussir son mois. "On va étaler un peu les horaires, explique-t-elle. On va également avoir moins de personnel. C'est dommage mais c'est pour pouvoir avoir plus de clients aussi en boutique, parce que c'est restreint à trois personnes par boutique, on est vite au complet. On fait au mieux." "On ne rattrapera jamais"Un peu plus loin, chez Kiwi Saint-Tropez, Cécile, responsable des deux magasins parisiens de la chaîne ne veut pas non plus se voiler la face. Un bon mois ne suffira pas : "Même si on travaille beaucoup, à un moment la capacité du magasin et le nombre de gens, ça n'est pas rattrapable. Oui, on va dire qu'on ne va pas perdre l'année et on ne sera pas dans les choux, mais on ne rattrapera jamais ce qu'on a perdu."Des commerçants qui comptent sur les Français pour se déplacer physiquement dans les boutiques. Un choix que fait volontiers Christelle avec sa fille. "On a pas mal utilisé le 'click and collect' parce que ma grande avait son anniversaire pendant le confinement. Mais là, on va privilégier le 'sur place' parce qu'on a besoin de voir les commerçants et que les commerçants voient qu'on les soutient." Même si la jeune maman prévient qu'elle limitera ses déplacements pour ne pas trop s'exposer au Covid-19. Les commerces misent tout sur décembre. Le reportage de Pierre-Antoine Lefort. écouter