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Cinéma : "On a enfin une perspective", se réjouit la Fédération nationale des cinémas français

Le président de la Fédération nationale des cinémas français est satisfait d'avoir "enfin une perspective" pour une réouverture des salles après les annonces d'Emmanuel Macron. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La réouverture des cinémas, le 23 juin 2020 (ALEXIS SCIARD  / MAXPPP)

Emmanuel Macron a évoqué mercredi soir l'établissement "entre la mi-mai et le début de l'été, d'un calendrier de réouverture progressive pour la culture, le sport, les loisirs, l'événementiel et nos cafés et restaurants". "On a enfin une perspective et on peut essayer d'envisager de rouvrir nos portes", a réagi ce dimanche sur franceinfo Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF).

Franceinfo : Cette annonce vous satisfait-elle ?

Richard Patry : Oui, enfin une lumière au bout du tunnel. Cela fait 256 jours que les salles de cinéma sont fermées. Cela n'est jamais arrivé dans l'histoire de cet art. Là, on a enfin une perspective même si c'est encore long, mais au moins on peut se préparer et on peut essayer d'envisager un retour et de rouvrir nos portes.

Certains redoutent qu'un nouveau report soit annoncé mi-mai. Qu'en pensez-vous ?

Cela peut arriver. Chat échaudé craint l'eau froide. On avait tout fait pour rouvrir le 15 décembre, puisque le président de la République avait annoncé le 30 novembre une réouverture le 15 décembre, mais cela n'est pas arrivé. Là on a énormément travaillé avec le ministère de la Culture et avec le Centre national du cinéma, donc je pense que cette perspective est réelle. Sinon cela sera catastrophique.

Vous assurez que les cinémas ne sont pas des lieux de contamination. Comment en être sûr ?

On ne dit pas que ce ne sont pas des lieux de contamination, on dit que ce ne sont pas des lieux de sur-contamination. Ce n'est pas plus dangereux d'aller au cinéma que d'aller prendre un train, le métro, d'aller dans un avion ou une salle de classe. Des études ont été menées par l'institut Pasteur en décembre et il y a énormément d'études internationales qui le prouvent. Beaucoup de pays dans le monde ont laissé leurs salles ouvertes. Quand vous êtes au cinéma, vous êtes assis, vous vous taisez, vous avez un masque, il y a de la distanciation physique, un circuit pour ne pas se croiser.

Quelles difficultés la filière cinéma va-t-elle devoir gérer ?

Le Centre national du cinéma a mis en place un plan qui a permis de continuer les tournages, mais comme nous ne sommes pas ouverts les films se sont empilés et le risque d'effondrement de la filière est réel. Même si nous sommes fermés, les productions continuent. Et avec 420 films en stock, il n'y a plus de débouchés, et on risque de voir s'écrouler la production française, de voir s'arrêter les tournages. La fermeture des cinémas va représenter 1,5 milliard de perte pour l'économie de notre secteur. C'est pour ça qu'il y a une vraie urgence.

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