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À Paris, les chambres des "hôtels Covid" restent… vides

La plupart des hôtels mis à disposition pour isoler les malades n’ayant pas ou peu de symptômes sont aujourd’hui vides. Ainsi, 188 chambres d’hôtel 4 étoiles destinées à isoler les malades sont inoccupées.

Article rédigé par franceinfo, Faustine Calmel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un hôtel Ibis. (illustration) (FOTOSTAND / K. SCHMITT / FOTOSTAND)

Des hôtels pour patients atteints du coronavirus, quasiment vides. Le 16 avril dernier, Sébastien Bazin, le PDG du groupe Accor, annonçait pouvoir mettre 300 établissements à disposition de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), pour isoler les malades n’ayant pas ou peu de symptômes. C’est une partie du dispositif Covisan, qui vise à tester, tracer et mettre à l’écart les porteurs du virus qui en sont d’accord, pour casser les chaînes de contamination. Mais pour l’instant, cette offre d'hébergement est très largement sous-utilisée.

Sur les près de 3 800 malades pilotés par l’AP-HP, seule une quarantaine d’entre eux a accepté d’être logée à l’hôtel depuis la mi-avril. D’abord dans un Ibis, dans le nord de Paris, où le réceptionniste, entrouvrant les portes désormais fermées, assure n’avoir vu qu’un seul patient, le mois dernier.

Peu de malades souhaitent quitter le cadre familial

L'opération se poursuit aujourd’hui dans un hôtel Mercure du sud de la capitale dont les 188 chambres 4 étoiles restent vides. C’est finalement le seul établissement à ce jour, mercredi 27 mai, qui reste mis à disposition par le groupe Accor en région parisienne, faute de demande. Le groupe s’adapte, dit-il, aux besoins de l’AP-HP et assure pouvoir mobiliser rapidement tous les hôtels nécessaires en cas de seconde vague.  

Mais force est de constater que très peu de malades souhaitent quitter le cadre familial : même après une demande de prise en charge, ils sont plusieurs à avoir préféré confiner le proche touché à la maison. La crainte d’être stigmatisé joue aussi beaucoup dans les refus d’hébergements extérieurs, estiment les soignants.

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