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"À la sortie de la crise, les entreprises vont essayer d’être à la fois plus efficientes mais aussi d’être plus résiliantes" selon un économiste de l'OCDE

Stéphane Carcillo estime que les entreprises françaises vont continuer à transformer leurs pratiques après le déconfinement.

Article rédigé par franceinfo
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Le quartier d'affaires de La Défense dans les Hauts-de-Seine, le 27 avril 2020 (photo d'illustration). (LUDOVIC MARIN / AFP)

"A la sortie de la crise, je crois que les entreprises vont essayer d’être à la fois plus efficientes mais aussi d’être plus résiliantes", estime vendredi 1er mai sur franceinfo Stéphane Carcillo, le directeur de la division emploi et revenu à l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pour lui, ça va passer par des investissements pour permettre plus de télé travail et une automatisation de certaines taches.

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"Cette crise va certainement accélérer des tendances qu’on connaît dans le travail depuis quelques années, notamment l’adoption de technologies qui permettent de travailler de manière plus efficace, de travailler à distance comme on l’a vu avec le télétravail. À la sortie de la crise, je crois que les entreprises vont essayer d’être à la fois plus efficientes, mais aussi d’être plus résilientes. On voit que les entreprises qui ont adopté de manière assez précoce des nouvelles technologies sont beaucoup plus en mesure de faire face à cette crise."

Nouvelle organisation des entreprises

Selon Stéphane Carcillo, il y aura un panachage entre travail physique et travail au bureau. Cette solution peut aussi permettre de réduire la surface nécessaire pour travailler, car il ne faut plus un poste par salarié. L’économiste alerte cependant sur le respect de la frontière entre vie privée et professionnelle quand on travaille depuis chez soi. Pour lui des questions d’assurance et de sécurité se posent aussi.

Les TPE/PME sont plus à la traîne par rapport aux autres pays de l’OCDE affirme Stéphane Carcillo. Les grandes entreprises n’ont rien à envier aux entreprises étrangères. "Chez les petites entreprises, voire même les moyennes, il y a un retard dans l’adoption de certaines technologies, et dans l’automatisation d’un certain nombre de tâches. De ce point de vue, il y a un effort d’investissement à faire de la part de ces entreprises et un accompagnement de l’Etat." Un accompagnement qui peut passer par les territoires qui pourraient "guider la déclinaison de la politique nationale au niveau territorial."

Stéphane Carcillo tempère les possibles relocalisations industrielles qui pourraient arriver après la crise. "On voit bien qu’on a va avoir un mouvement de déglobalisation", analyse-t-il. Il poursuit : "on ne peut pas s’attendre à une relocalisation des emplois tous azimuts." Les emplois qui vont être relocalisés seront très qualifiés, car il faudra, notamment, programmer des machines pour des tâches automatisées conclut l'économiste.

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