: Vidéo Retour vers l'info : l'explosion de la pollution lumineuse
A l'occasion de la 8e édition du Jour de la nuit, une manifestation nationale de sensibilisation à la pollution lumineuse, l'INA s'intéresse aux éclairages qui illuminent les villes à la nuit tombée et à leurs répercussions sur l'environnement.
"La nuit, il n'y a pas de soleil", comme le disait Nicolas Sarkozy, mais il y a de la lumière. Beaucoup de lumière. C'est pour sensibiliser à cette pollution lumineuse que se tient la 8e édition du Jour de la nuit, une manifestation nationale qui se déroule dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 octobre. A Paris, la ville va ainsi éteindre près de 250 sites emblématiques pour redonner un peu d'obscurité au ciel de la capitale.
Cette pollution lumineuse nocturne a commencé il y a quatre siècles, rappelle l'INA, avec la politique d'éclairage public lancée par le roi Louis XIV pour procurer un sentiment de sécurité aux Parisiens. Et elle s'est accentuée depuis le début du XIXe siècle, lorsque les premiers lampadaires à gaz ont été implantés dans les rues de Paris. Au cours du XXe siècle, l'éclairage nocturne électrique est devenu un signe de modernité, un symbole de progrès.
Une nuisance pour la biodiversité et l'être humain
Les éclairages publics, les publicités lumineuses, mais aussi les immenses immeubles de bureaux ou les boutiques fermées éclairées toute la nuit : la lumière est partout dans la nuit urbaine. En France, la pollution urbaine a augmenté de 94% entre 1990 et 2012, selon l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN).
Et cette lumière ne se traduit pas seulement par une consommation excessive d'énergie, elle est aussi une nuisance pour la biodiversité (notamment pour les rapaces nocturnes) et pour l'organisme humain. Elle est si importante que 99% des Etats-Unis et de l'Europe occidentale vivent sous des cieux pollués par la lumière artificielle, et qu'un tiers de l'humanité ne peut plus observer la Voie lactée en pleine nuit.
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