Urgences pédiatriques saturées : la ministre déléguée chargée des professions de santé reconnaît qu'il y a un "problème" et compte "sur la solidarité des hôpitaux"
Agnès Firmin-Le Bodo a apporté "le soutien du ministre de la Santé" aux soignants et assuré qu'un "travail de fond" était engagé pour pallier le manque de personnels.
Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé reconnaît samedi 22 octobre sur franceinfo qu’il faut "travailler" encore, qu’il y a un "problème" dans les services pédiatriques. 5 000 soignants en pédiatrie ont adressé vendredi une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers, des conditions de travail dégradées et une prise en charge inadaptée, résultats d'une "inaction politique irresponsable". La tribune a été publiée vendredi soir sur le site du Parisien.
L'épidémie de bronchiolite "n'a pas aidé", confesse la ministre et sature des services déjà exsangues. "Nous comptons bien sûr sur la solidarité entre les hôpitaux", a rappelé la ministre avant de confirmer que "des enfants ont été transférés d'hôpitaux parisiens vers Reims et Rouen", faute de lits disponibles en Ile-de-France.
"Les personnels, il faut les trouver"
Les signataires exigent également du président de la République "des mesures urgentes et pérennes favorisant le retour des personnels soignants dans les hôpitaux auprès de nos enfants" et lui demandent d'"agir en urgence". Agnès Firmin Le Bodo souhaite pouvoir s'appuyer sur "la solidarité avec la médecine de ville" et travailler "à l'ouverture plus prolongée le soir des maisons médicale de garde".
"Mais ce n’est pas parce que vous allez augmenter les salaires que vous allez former les professionnels de santé", a-t-elle rétorqué à une demande de hausse des salaires. "Ouvrir des lits bien sûr, mais avec des personnels, et les personnels il faut les trouver, a-t-elle ajouté. C'est un travail de fond qui a été engagé depuis le dernier quinquennat." Agnès Firmin-Le Bodo dit apporter "le soutien du ministre de la Santé" aux soignants, assurant qu'il y a "toujours un dialogue" avec François Braun.
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