Urgences pédiatriques saturées : plus de 4 000 soignants interpellent Emmanuel Macron dans une lettre ouverte
L'épidémie de bronchiolite sature des services déjà à bout de souffle, qui doivent notamment reporter certains soins et transférer des enfants dans des hôpitaux à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux.
Quatre mille soignants en pédiatrie adressent une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers, selon un texte rendu public vendredi 21 octobre et diffusé par Le Parisien. Les soignants dénoncent des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, "une dégradation criante des soins apportés aux enfants" qui les met "quotidiennement en danger".
Après deux semaines d'épidémies hivernales, "les services d'hospitalisation débordent", alertent les signataires. "Il est urgent de pouvoir rouvrir des lits dans les services de pédiatrie en arrêtant la fuite des soignants et en recrutant des jeunes passionnés", lancent également les soignants à l'attention du chef de l'Etat. Dans leur lettre, les soignants décrivent et dénoncent de nombreuses dégradations de leurs conditions de travail : hospitalisations d'enfants dans des lieux non adaptés, transferts éloignés, reports d'interventions chirurgicales programmées ou encore sorties prématurées d'hospitalisation.
"Des tensions fortes" en Ile-de- France
Les soignants signataires de la lettre demandent notamment au président de mieux évaluer "la lourdeur des soins qui (leur) incombent", d'adapter "les ratios de patients par binôme infirmier/aide-soignant" ou encore de réévaluer "les salaires et les modalités d'exercice en prenant en compte le niveau d'étude".
La directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, Amélie Verdier, reconnaissait auprès de l'AFP jeudi "des tensions fortes" dans les services pédiatriques franciliens, renforcées par l'épidémie de bronchiolite. Elle a appelé à la "responsabilité de chacun", en particulier des parents, pour "se protéger face aux épidémies hivernales", par les gestes barrières et la vaccination contre le Covid "y compris pour les enfants".
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