Somalie : du lait de vache coûte que coûte
En Somalie, des entrepreneurs encouragent la production de lait de vache malgré la menace terroriste et les idées reçues.
Faire consommer du lait à ses compatriotes est le pari fou du Somalien Abdukadir Mohamed Salad, fondateur de "Irman Dairy" . En 2017, avec deux associés, il lance sa propre société qui pasteurise et conditionne 2 000 litres de lait par jour. Mais pour se développer, il doit braver la menace terroriste. "L'un de nos principaux défis est l'insécurité. Parfois, ma camionnette ne peut pas livrer le lait aux clients parce que les forces de sécurité bloquent les rues pour des raisons de sécurité", raconte-t-il. Yusuf Abdirahman, propriétaire de "Som Milk", lui, produit du lait et ses propres yaourts. "Au début, nous avons démarré avec six vaches, et maintenant nous en avons 54. Nous en avons acheté, et d'autres sont nées ici. Nous produisons 600 litres de lait par jour".
Le lait de vache critiqué en Somalie
Au-delà des problèmes de sécurité, en Somalie, le lait de vache frais est considéré comme mauvais pour la santé. On lui préfère le lait en poudre de chamelle. Ces entrepreneurs souhaitent encourager la production locale pour promouvoir l'économie et populariser la consommation de lait à travers le pays.
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