Le gouvernement se prépare à interdire l'appellation "steak végétal"

Le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire annonce lundi avoir travaillé à la rédaction d'un nouveau décret interdisant l'utilisation de dénominations de "denrées alimentaires d'origine animale" pour désigner des aliments végétaux.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un burger végétarien commercialisé en Suède, en novembre 2020. (JANERIK HENRIKSSON / TT NEWS AGENCY / AFP)

"Mettre fin aux allégations trompeuses sur les étiquetages est une priorité du gouvernement", a déclaré Marc Fesneau lundi 4 septembre. Dans un post sur le réseau social X, le ministre de l'Agriculture réaffirme sa volonté d'interdire "des dénominations évoquant des denrées alimentaires d'origine animale" pour la commercialisation de produits végétaux. En clair : le steak végétal, la saucisse vegan ou encore le bacon végétarien devront changer de noms. 

Le gouvernement annonce avoir préparé un nouveau décret pour acter cette interdiction de dénomination. Ce texte est une revendication de longue date des acteurs de la filière animale, qui y voient une possible tromperie du consommateur. Un premier décret du gouvernement, publié en juin 2022 a été suspendu en référé par le Conseil d'Etat. La plus haute juridiction administrative n'a pas encore tranché sur le fond du dossier mais elle a saisi en juillet la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur des questions d'interprétation de la réglementation européenne en matière d'étiquetage. Le ministère de l'Agriculture précise avoir pris en compte ces remarques avant de rédiger son nouveau décret, sans attendre l'aboutissement de cette procédure pourtant en cours. 

"Le terme steak végétal est utilisé depuis plus de quarante ans", a réagi auprès de l'AFP Guillaume Hannotin, avocat de l'organisation Protéines France, qui défend les industriels de la protéine végétale. Selon lui, ces mots qui évoquent la forme d'un aliment ou une façon de cuisiner "sont difficiles à remplacer". La cofondatrice de l'association de défense des animaux L214, Brigitte Gothière, a dénoncé pour sa part une "manipulation exemplaire du ministère de la viande".

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