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Grâce aux politiques de l'Union européenne, le train devient de plus en plus attractif

Un temps décrié pour la longueur des trajets et le confort rudimentaire de ses voitures, le train fait son grand retour en Europe grâce à des politiques menées depuis 20 ans.
Article rédigé par franceinfo - Gwendal Lavina
Radio France
Publié Mis à jour
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Les pays de l'Union européenne misent de plus en plus sur le rail depuis une vingtaine d'années. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

En Allemagne, on parle d'une "révolution ferroviaire", en Autriche d'un "investissement sur l'avenir" et en Espagne d'une "renaissance". À l'échelle de l'Union européenne aussi, le plan de relance adopté en 2020 fait la part belle à l'environnement et donc au rail, à rebours des politiques menées par la plupart des pays membres depuis 20 ans. Une partie des fonds européens est d'ailleurs fléchée vers de grands projets. Le retour des trains de nuit ou la construction de nouvelles lignes comme le Lyon-Turin sont très appréciés à Bruxelles. 

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L'Agence de l'Union européenne pour les chemins de fer (ERA) plaide même pour la création d'un véritable réseau ferroviaire européen. L'objectif affiché est une mutualisation des coûts et des infrastructures, et pourquoi pas, à terme, un train continental à grande vitesse. Ce projet, encouragé par des économistes, représente 20 000 kilomètres de lignes entres les capitales européennes. Un réveil tardif mais salutaire selon plusieurs observateurs du secteur. Mais si la volonté politique est désormais affichée, les investissements doivent maitenant être à la hauteur.

Le train reste plus cher que l'avion

Pour autant, ces politiques ont un coût, et la question des prix est régulièrement présentée comme un frein. Une récente étude de Greenpeace montre d'ailleurs que les tarifs des billets de train entre grandes villes européennes sont en moyenne 2,6 fois plus cher que l'avion.

Mais heureusement, il y a de bonnes nouvelles pour les voyageurs du rail. L'ouverture à la concurrence obligatoire depuis 2021 dans l'Union européenne continue de faire baisser les prix. Sur la ligne Paris-Lyon par exemple, Trenitalia propose depuis un an des billets à 53 euros contre 81 euros pour la SNCF. La compagnie française a même dû baisser ses prix pour ne pas perdre trop de passagers. L'usager s'y retrouve mais les entreprises également puisque de nouveaux marchés étrangers s'ouvrent à elles.

On voit aussi fleurir des pass à bas prix pour inciter les voyageurs à préférer le train. Le premier pays européen à se lancer est l'Autriche dès 2021, avec son "Ticket Climat". Pour 91 euros par mois, son propriétaire peut voyager sans limite. L'Espagne, la République Tchèque et l'Allemagne ont suivi.

Promouvoir les modes de transports moins polluants a toutefois un coût : trois milliards d'euros par an pour l'Allemagne, répartis entre les régions et l'Etat. Tous les acteurs sont néanmoins d'accord pour dire que le nouveau souffle donné au train en Europe est sur la bonne voie.

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