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Transportez-moi. Voyager sans polluer !

Comme chaque année, le 2 juin a lieu la journée mondiale du tourisme responsable, une activité qui nécessite évidemment des transports.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Un bouchon sur l'autoroute A7, près de Valence (Drôme), le 4 juillet 2015. (  MAXPPP)

Le 2 juin a lieu la journée mondiale du tourisme responsable, une activité qui nécessite évidemment des transports. Chaque année, plus d’un milliard et demi de touristes internationaux voyagent dans le monde, dont la moitié en Europe. La France est la première destination mondiale, avec 85 millions de touristes. Elle doit ainsi montrer l’exemple, non seulement par les matériels, mais aussi en évitant l’engorgement de Paris ou de la Côte d’Azur.

Il faut que la France ait un plan de répartition du tourisme sur tout le territoire

- Jean François Rial, PDG de Voyageurs du monde



Les bateaux électriques


On commence d’ailleurs à voir apparaître des offres écologiques comme Pascal Duc qui offre des croisières sur la Charente avec un bateau électrique.


Les clients reviennent, ils me disent tous que c'est le bonheur

- Pascal Duc, gérant des Croisières charentaises

Cela pourrait servir d’exemple aux bateaux sur la Seine à Paris, qui transportent plus de 7 millions de touristes. Ces bateaux qui marchent tous au diesel participent à la pollution sonore et atmosphérique de la ville la plus visitée au monde.

Les bateaux de croisière


Il y a également ces énormes bateaux de croisière, qui ont de plus en plus de succès. Ils sont empruntés par plus de 20 millions de touristes par an et cette fréquentation progresse de 10% chaque année. Mais tous ces bateaux fonctionnent au fuel lourd, émetteur de souffre dangereux pour la santé. Selon France Nature Environnement, un seul de ces géants des mers, passager ou cargo, émet autant que 50 millions de voitures !

Quelles solutions adopter pour rendre le transport touristique plus vertueux ?

Il faudrait inciter les constructeurs de bus, de bateaux ou d’avions à mettre sur le marché des machines plus propres, et inciter les voyageurs à être plus responsables, en compensant leurs émissions par exemple. C’est ce que propose Voyageurs du monde.

On a décidé de passer à 100% de compensation carbone

Jean François Rial, président de Voyageurs du monde

 

D’ailleurs la plupart des compagnies aériennes proposent de calculer vos émissions de carbone en fonction de votre voyage. D’autres organismes offrent la possibilité de faire un geste pour la planète, en plantant des arbres dans le monde, comme l’association A Tree for You.

Les voyageurs ont la possibilité de faire des dons à l'achat de leur billet et de choisir où ils veulent planter leurs arbres

Joëlle Touré, déléguée générale de A Tree for You 

 

Ainsi votre contribution en agro-foresterie absorbe du carbone mais profite également aux agriculteurs des pays du Sud. Beaucoup de fondations y participent comme Agrisud, Plantons pour l’avenir ou Pur Projet. Yann Arthus Bertrand, président de Good Planet, y ajoute des programmes pour réduire les émissions à la source.

On construit des fours de biogaz, ça évite que les enfants aillent couper du bois. Agir rend heureux !

Yann Arthus Bertrand, président de Good Planet 


Le coup de coeur de la semaine : le tourisme spatial !

Le tourisme spatial n’est peut-être pas le plus écologique. Mais une incursion dans l’espace sur le Virgin Galactic de Richard Branson par exemple, à 100 kilomètres d’altitude, vous permet d’entrer dans la famille des astronautes.

On en tombe amoureux de notre planète et ça nous donne envie de la protéger. Elle apparait comme notre propre vaisseau spatial dont nous sommes tous membres d'équipage !

Jean François Clervoy, astronaute

Comptez environ 200.000 euros pour quelques minutes de vol suborbital. Pour séjourner dans la station orbitale, il faut compter près de 20 millions d’euros. La société Orion Span, elle, projette de construire un hôtel dans l’espace et promet un séjour de 12 jours pour  7 millions d’euros dès 2022. 

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