Cet article date de plus de cinq ans.

"Facebook a été créé pour donner la parole au peuple" : Mark Zuckerberg en appelle à la liberté d’expression

Mark Zuckerberg réagit face aux critiques de plus en plus virulentes contre Facebook. Dans un long discours devant une université américaine, le PDG du réseau social en a appelé à la liberté d’expression.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Mark Zuckerberg, patron de Facebook, lors de son discours sur la liberté d'expression devant des universitaires à Washington (USA), le 17 octobre 2019. (RICCARDO SAVI / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Mark Zuckerberg dans un long discours devant une université américaine en a appelé à la liberté d’expression. Le patron de Facebook réagit face aux critiques de plus en plus virulentes contre Facebook.

"Facebook a été créé pour donner la parole au peuple" a expliqué en substance, Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social, au cours d’un discours fleuve devant les étudiants de la prestigieuse université de Georgetown à Washington. Facebook est dans la tourmente après de nombreux scandales ces derniers mois. Tout dernièrement, il a fait l’objet de vives critiques, aux Etats-Unis, concernant des publicités politiques pro Trump, diffusées sur Facebook, qui comportaient des fake news. Face à cela, Zuckerberg en appelle donc avant tout à la liberté d’expression et à la liberté. Un mot qu’il a prononcé plus d’une trentaine de fois, citant même Martin Luther King. "Facebook doit modérer les contenus mais ne doit pas être l’arbitre de la vérité", explique Zuckerberg, en se retranchant derrière le sacro-saint Premier amendement de la Constitution américaine.

Un discours presque politique

Il est est vrai qu’on prête à Mark Zuckerberg des ambitions présidentielles et c’est peut-être cela qui sous-tend cette prise de parole. Mais avant cela, il s’agit surtout de sauver la peau de son entreprise sur laquelle pleuvent les critiques. Récemment, la presse américaine a fait fuiter l’enregistrement d’un briefing interne dans lequel Mark Zuckerberg s’inquiète à propos d’Elizabeth Warren, la candidate à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, qui en appelle ouvertement au démantèlement de Facebook. En surfant sur le thème de la liberté d’expression, si cher aux Américains, Zuckerberg espère sans doute se mettre l’opinion publique de son côté.

Responsabilité face aux scandales

Face aux nombreux scandales attachés à Facebook (Cambridge Analytica, tuerie de Christchurch, etc.), le fondateur du réseau social veut prendre de la hauteur et s’explique : "Beaucoup plus de personnes ont maintenant voix au chapitre – presque la moitié du monde (…) Inévitablement, certains utilisent leur voix pour organiser la violence, saper les élections ou blesser d’autres personnes". Et il ajoute : "Nous avons la responsabilité de faire face à ces risques (…) mais le plus important, c’est que les plateformes redonnent le pouvoir aux utilisateurs". Mark Zuckerberg rappelle aussi les "vertus" de Facebook, comme, par exemple, les groupes de familles de vétérans ou les groupes de solidarité lors des catastrophes naturelles, sans oublier l’aspect économique qui fait de Facebook l’une des plus grandes places de marché de la planète.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.