Ma vie d'après. La forêt urbaine
Ces petits riens, ces petits touts, la preuve que rien ne sera plus comme avant, que le "monde d'après" est déjà là. Mercredi, Neila est une forêt urbaine, rafraichissante.
Je suis la forêt urbaine, ou quand les arbres prennent leur revanche sur le bitume. En France, plusieurs villes prévoient de se mettre au vert. Un écoquartier de 1 000m² est en gestation à Lyon, avec 6 000 arbres plantés 70 hectares de parc prévus à Nice. Il y a aussi le grand projet parisien, six ans pour reboiser la capitale avec 170 000 arbres supplémentaires.
Mais n’allez pas croire que la végétalisation est un phénomène bobo de grandes métropoles. La preuve avec Fontainebleau, en Île-de-France, un écrin de nature de 22 000 hectares. La ville entreprend de verdir encore plus ses écoles. Moins de bitume, plus de plantes sur les toits et les façades. Comme l’explique Thibault Fline, adjoint à la voirie et au cadre de vie à la mairie de Fontainebleau : "Il y a un double objectif. Un premier très concret qui est de faire baisser la température au niveau du sol dans les cours d'école. Deuxième objectif, c'est d'utiliser ces nouveaux espaces pour faire de la pédagogie. Il y a un projet de créer des potagers partagés qui sont des petits potagers à un mètre de haut où les enfants peuvent apprendre la gestion d'un potager avec leur enseignant." Le respect de la nature que l’on sème chez les tout petits et Thibault Fline évoquait aussi l’enjeu climatique. On oppose généralement deux concepts : Îlots de chaleur et îlots de fraîcheur.
Les premiers, comme leur nom l’indique, c’est là où la température est plus élevée, parfois beaucoup plus élevée qu’aux alentours. Typiquement, des villes très denses, avec beaucoup de bitume. Exposé au soleil toute la journée, ce bitume stocke et restitue la chaleur, un peu comme un radiateur, c’est ce qu’on vit avec l’épisode de canicule. L’idée, c’est de créer donc des îlots de fraîcheur, avec des arbres, des murs de plante, des terrasses végétalisées qui agissent de plusieurs façons : d’abord, en protégeant, en isolant les murs du soleil, ensuite, en relâchant de l’eau qui rafraîchit l’air ambiant et enfin en absorbant du dioxyde de carbone, responsable de l’effet de serre. Et pour ceux qui veulent aller plus loin encore, il y a carrément la possibilité de prendre un bain de forêt. En Bretagne, par exemple, à 40 kilomètres de Rennes, le domaine d’Ar Duen, et son responsable Martial Bizeul : "C'est un voyage en forêt afin de bénéficier des vertus de la nature. On a une clientèle française qui a besoin de revenir à l'essentiel. On va travailler tous les sens au contact de la forêt. On va travailler la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher.On va faire des marches lentes pour lesquelles on va forcer les gens à porter attention à la fraicheur de l'air, aux couleurs, aux parfums."
Une expérience sensorielle. Il faut savoir qu’en métropole, la superficie de nos forêts croît, chaque année en moyenne, de 0,7%. Ça dure depuis 1985, et c’est vraisemblablement bien parti pour durer.
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