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Les loyers vont-ils augmenter à cause de l'inflation, comme l'affirme la Fondation Abbé Pierre ?

Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre a alerté sur les conséquences de la hausse des prix.

Article rédigé par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 84 min
Une vue de Marseille.  (GERARD JULIEN / AFP)

 Alors que la hausse des prix flirtent avec les 5% sur un an, faire ses courses ou faire son plein coûte plus cher. Mais Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, a alerté sur RMC sur un autre poste de dépense qui pourrait bien augmenter : "Comme les loyers sont indexés, en tout cas l'indice de référence des loyers qui permet les augmentations de loyer, est indexé sur l'inflation. Il va y avoir une augmentation des loyers." 

Une hausse jusqu'à 2,48% au premier trimestre

Que ce soit dans le parc privé ou en logement social, les loyers devraient en effet s'alourdir dans les prochains mois. En tout cas le mécanisme pour les réviser à la hausse le permet. Il s'agit de l'indice de référence des loyers, calculé chaque trimestre par l'Insee qui se base sur l'évolution des prix à la consommation sur un an. Autrement dit : quand l'inflation monte, comme c'est le cas aujourd'hui, l'indice monte aussi et votre propriétaire a le droit, à chaque date anniversaire de votre bail, d'augmenter d'autant votre loyer

Pour le premier trimestre de cette année, la hausse de l'indice est de presque 2,5%. Une telle augmentation n'était plus arrivée depuis 2008. Concrètement, si vous payez aujourd'hui 600 euros de loyer, ça fait une quinzaine d'euros en plus chaque mois. Et cette tendance à la hausse devrait continuer. Des associations de consommateurs craignent jusqu'à 5% d'inflation pour l'indice de référence dans les prochains mois. 

Un gel des loyers réclamé par les associations 

Pour éviter cette situation, plusieurs associations réclament des mesures, notamment un gel des loyers au 1er juillet pour un an. La Confédération nationale du logement ou encore la CLCV alertent notamment sur la situation des ménages modestes qui consacrent déjà plus d'un tiers de leur revenu au logement. Un chiffre confirmé par l'Insee.

Pour l'instant, des discussions sont toujours en cours avec le gouvernement. On saura dans les prochaines semaines si cette mesure est retenue ou non dans le projet de loi sur le pouvoir d'achat qui sera présenté après les législatives.   

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