Le vrai du faux. D'où vient l'objectif de 10 000 pas par jour pour être en forme ?
Faire 10 000 pas par jour : c'est un objectif qui est rentré dans les mœurs, souvent affiché par défaut dans les applications de smartphone. Ce serait aussi ce qui serait recommandé par l'Organisation mondiale de la santé, si l'on en croit les sites de certaines enseignes de sport ou des assurances.
>> Faut-il vraiment faire 10 000 pas chaque jour pour être en bonne santé ?
Pourtant, sur le site internet de l'OMS, aucune trace de cet objectif. On le retrouve la première fois ce chiffre dans un slogan publicitaire japonais des années 60, de la marque Yamasa. Après les Jeux olympiques de Tokyo de 1964, elle a surfé sur l'engouement sportif en commercialisant un podomètre avec une aiguille. Un tour de cadran correspond à 10 000 pas. Cet objet s'appelle le Manpo-Kei, ce qui signifie littéralement "le compteur de 10 000 pas". Ce repère arbitraire a traversé les décennies.
D'après l'étude la plus récente, les bénéfices se font sentir à partir de 7.000 pas
Le seuil de pas à atteindre fait encore l'objet d'une discussion scientifique, puisque qu'un pas ne représente pas le même effort pour tout le monde. La taille, le poids, l'état de santé de la personne peuvent jouer.
Une étude affirme que marcher 4.000 pas par jour pour les personnes âgées de 60 ans fait baisser la mortalité de 30%. La plus récente, menée par l'université du Massachusetts dit qu'il faut viser 7.000 pas quelle que soit la cadence. Une distance de 7 000 pas représente un peu plus de 5 kilomètres, soit une petite heure de marche à un rythme normal pour un Français moyen.
Ce qui est surtout important, c'est de ne pas être sédentaire
Plus on bouge, mieux c'est. Pour les adultes entre 18 et 65 ans, l'Organisation mondiale de la Santé recommande entre 2h30 et 5h d'activité modérée par semaine au minimum. Cela signifie qu'on peut tenir une conversation en même temps. Si vous aimez l'activité plus intense, l'OMS préconise au moins entre 1h15 et 2h30 d’activité intense hebdomadaire, c'est-à-dire qu'on transpire beaucoup, et qu'on est trop essoufflé pour discuter. Cette activité physique, intense ou modérée, permet de réduire considérablement les risques de maladies cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux ou encore de diabète affirme l'OMS.
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