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"Aucun renoncement sur les promesses du président" ?

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, en est persuadé : "Vous ne trouverez pas le moindre renoncement par rapport aux promesses du président de la République". Défi relevé.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Bruno Leroux affirme que François Hollande n'a renoncé à aucune de ses promesses © Maxppp)

Prenons quelques exemples pour illustrer la vingtaine de promesses brisées listées sur le site luipresident.fr

Le 14 juillet 2012, François Hollande est interrogé par Laurent Delahousse et Claire Chazal dans une pièce de l'hôtel de la Marine. Interrogé sur ce choix, le tout nouveau président explique ceci :"Je l'avais dit dans la campagne que je répondrai aux questions des journalistes lorsqu'ils m'inviteraient et dans un lieu qui ne soit pas le  palais de l'Elysée ". Sauf que dès l'année suivante, la traditionnelle interview du 14 juillet se déroule dans les jardins de l'Elysée. Pour les fêtes nationales de 2014 et 2015, l'exercice aura lieu à l'intérieur du palais présidentiel. 

"Ramener le déficit à 3% en 2013"

Sur les annonces politiques. On peut notamment citer la promesse de réduire le déficit public à 3% du PIB dès 2013. Cette promesse était notamment inscrite dans un discours rédigé à l'attention du parti Social démocrate allemand en décembre 2011 : "Sans responsabilité budgétaire, il n’y aura pas de sortie de crise. Et ici devant vous, comme devant les Français, je tiens un discours de vérité. Je réduirai les déficits en France: 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l’équilibre en 2017. " Sauf que l'objectif n'est toujours pas atteint. Le gouvernement a repoussé l'échéance à 2017

"Les allocations ne seront pas soumises à conditions de ressources"

Autre  promesse non tenue : en mars 2012, le candidat Hollande s'était engagé auprès de l'Association nationale des associations familiales à ne pas toucher aux allocations : "Je reste très attaché à l’universalité des allocations familiales qui sont aussi un moyen d’élargir la reconnaissance nationale à toute la diversité des formes familiales. Elles ne seront donc pas soumises à conditions de ressources ". Sauf qu'en mars 2013, sur France 2, dit ceci : "Que les plus hauts revenus aient les mêmes allocations que les plus bas. Non. Ca, ce sera revu ". Et de fait, depuis le 1er juillet dernier, les allocations familiales sont désormais modulés en fonction des revenus.

Et puis il y a aussi les promesses qu'il va être dur de tenir d'ici la fin du quinquennat. On peut notamment évoquer le vote des étrangers pour les élections locales, repoussé la président de la République faute de majorité au Parlement, ou encore l'accès à la PMA pour toutes les femmes qui "n'est pas dans le programme du gouvernement ", d'après une interview de François Hollande en mai 2014.  

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