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"Boulanger", une profession frappée de plein fouet

Les boulangers artisanaux doivent faire face à la hausse de l'énergie et des matières premières.

Article rédigé par Bernard Thomasson - Thierry Marx
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une baguette artisanale dans une boulangerie de village, ici dans les Deux-Sèvres. (NOÉMIE GUILLOTIN / RADIO FRANCE)

Hausse des matières premières, comme le beurre ou la farine. Difficultés d’approvisionnement. Explosion des coûts de l’énergie. La boulangerie artisanale est en première ligne face à la crise. Faut-il être inquiet pour l’avenir de nos boulangers, dont certains ont déjà baissé le rideau ?

Oui ! répond sans hésiter Thierry Marx : "Les boulangers sont en souffrance. Quand je m'inquiète du monde de la boulangerie, je m'inquiète de l'artisan, celui qui a deux ou trois collaborateurs, qui façonne un pain à la main, avec des produits parfaitement sourcés."

Y mettre le prix

Car les difficultés du moment laissent, hélas, place à une forme de boulangerie qui industrialise de plus en plus. Le risque est de perdre toute une partie du patrimoine français. Et au-delà des baguettes, pour vivre, un boulanger doit proposer des produits de pâtisserie qui nécessitent une matière première de plus en plus chère.

"Ce serait normal, vu les conditions actuelles, que le prix de la baguette augmente, remarque Thierry Marx. Si on veut un bon pain, il faut y mettre le prix. C'est facile de dire cela quand il y a en France une alimentation à deux vitesses, et que pour nombre de nos concitoyens une baguette au-dessus de un euro devient difficilement accessible." C'est donc malheureusement le prix bas qui va l'emporter sur qualité d'un bon produit.

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