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Guerre en Ukraine : les signaux d'une offensive majeure de la Russie se multiplient pour l'anniversaire de l'"opération spéciale"

La Russie est-elle en train de préparer une offensive de grande envergure en Ukraine ? À l'approche du premier anniversaire de l'invasion, le 24 février, les signaux se multiplient.

Article rédigé par Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des militaires ukrainiens à Bakhmout (Ukraine), le 9 février 2023. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Dans l'Est, la ville de Bakhmout est depuis quelques jours soumise à un véritable pilonnage et les Ukrainiens se préparent à l'assaut final. Seuls les militaires sont désormais autorisés à entrer, chaque bâtiment s'est transformé en forteresse. Bakhmout demeure un objectif majeur pour Moscou, qui cherche une victoire après plusieurs mois de revers.

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Pour le secrétaire général de l'Otan, Bakhmout est surtout le signe que l'offensive tant redoutée a, en réalité, déjà commencé. Comme si la Russie avait décidé d'accélérer les choses pour garder l'avantage avant l'arrivée des armes lourdes promises à Kiev par les Occidentaux.

"Nous ne voyons absolument aucun signe que le président Poutine se prépare à la paix", dit Jens Stoltenberg avec un certain sens de la litote, avant une réunion des ministres de la Défense des pays membres de l'Otan. Et de préciser : "Ce que nous voyons, c'est que le président Poutine et la Russie veulent toujours contrôler l'Ukraine. Nous voyons comment ils envoient plus de troupes, plus d'armes, plus de capacités".

Les Français appelés à quitter la Biélorussie

D'autres indicateurs d'alerte sont montés d'un cran : ce lundi 13 février, les États-Unis ont de nouveau demandé à leurs ressortissants présents en Russie de quitter le pays sans délai, comme ils l'avaient déjà fait en septembre au moment de la mobilisation. L'ambassade les a mis en garde contre les risques de détention et de condamnations arbitraires.

De son côté, Paris, a renouvelé sa consigne pour les Français résidant en Biélorussie. L'espace aérien étant fermé, c'est par la route qu'il faut partir via les quelques points de passage frontaliers avec la Lituanie, la Pologne ou la Lettonie. Minsk a déjà ouvert son territoire pour permettre à la Russie de lancer l'invasion de l'Ukraine le 24 février. En octobre, d'ailleurs, les deux pays ont annoncé la création d'une force militaire commune. La Biélorussie pourrait de nouveau cette fois se mettre au service de son allié. Par précaution, la Pologne a d'ailleurs décidé la semaine dernière de fermer un important point de passage à sa frontière.

Risque de déstabilisation de la Moldavie

La Moldavie, ce tout petit pays de 2,6 millions d'habitants situé aux frontières de l'Europe, fait tampon entre la Roumanie et l'Ukraine et a longtemps été dans la sphère d'influence de Moscou. Une partie de son territoire, la Transnistrie, a d'ailleurs fait sécession et 1 000 soldats russes y sont stationnés.
Mais depuis décembre 2020, c'est le clan pro-européen qui est au pouvoir.

Aujourd'hui, la présidente, Maia Sandu, se sent menacée. Devant la presse, lundi 13 février, elle a publiquement expliqué qu'un coup d'Etat était en train de se préparer pour renverser son gouvernement et le remplacer par un régime pro-russe. Attaques de bâtiments officiels, prises d'otages, actions de déstabilisation... Elle a confirmé toutes les informations des services de renseignement ukrainiens. Depuis le mois de juin, son pays est – comme l'Ukraine – candidat à l'entrée dans l'Union européenne, il est devenu une cible de choix. Et c'est aussi par la Moldavie que pourrait se propager le conflit.

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