Le monde de Marie. J.K. Rowling, auteure de "Harry Potter", ternit son image en soutenant Johnny Depp
Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Mercredi, le choix de J.K Rowling de confier un rôle à Johnny Depp dans la suite des "Animaux fantastiques", alors que l'acteur est accusé de violences conjugales.
Elle était la femme qui avait tout réussi, mais depuis quelques jours l’image de J.K. Rowling, la "maman" de Harry Potter, s’est singulièrement ternie. C’est l’histoire d’un film et d’une adaptation d’un roman de J.K. Rowling, Les Animaux fantastiques, sorti en 2016, carton absolu au box office mondial avec près de 200 millions de dollars de recettes.
C’est le tournage de la suite qui fait débat. Et, on l’aura compris, l’enjeu financier n’est pas mince. Evidemment, J.K. Rowling a son mot à dire sur le casting et sur le film, comme à son habitude depuis les premières adaptations de Harry Potter au cinéma. Et qui, mieux que Le Pirate des Caraïbes Johnny Depp pour incarner le mage noir Gellert Grindewald, l’ennemi mortel de Dumbledore ? C’est dit, c’est fait.
Mais très, vite à l’annonce de la nouvelle, une avalanche de tweets interpellent la romancière sur ce choix de Johnny Depp, accusé de violences conjugales sur la personne de Amber Heard, sa dernière épouse, et dont il est aujourd’hui divorcé.
Johnny Depp, persona non grata
Dans la tornade qui suit l’affaire Weinstein, comment J.K. Rowling peut-elle confier un rôle si important à cet homme ? Dans un premier temps, la romancière ne répond pas à ces attaques. Et puis il y a quelques jours, elle sort de son silence, non pas pour se rétracter, mais bien au contraire enfoncer le clou de ce choix dont elle se réjouit, après avoir pris connaissance du communiqué du couple qui précise entre autres, que les deux parties souhaitaient reprendre le cours de leur vie.
Le problème, c’est qu’elle omet un autre passage qui atteste que tout, les coups et les insultes, étaient avéré. La réponse des fans, mais pas que, est sans appel, J.K. Rowling a trahi la cause des femmes. Carrément. C’est vrai que le choix est surprenant, venant d’une femme qui, sur son compte Twitter, notamment, ne rate pas une occasion de soutenir les femmes, d’accabler Trump, de prendre la défense des réfugiés, ou de se pronconcer contre le Brexit. Et qui pouvait, justement par les temps qui courent, virer Johnny Depp, comme Ridley Scott l’a fait avec Kevin Spacey, retournant entièrement son film avec un autre acteur. L’enjeu financier était-il plus fort que la cause des femmes ?
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