Tourisme : vers une saison estivale particulièrement positive en France
Ce week-end de Pâques, marqué par un temps estival, prend des airs de tour de chauffe pour l’économie touristique, et il est plutôt bon. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Après deux ans de pandémie et de confinements, les lieux de vacances font le plein dans cette période marquée par le week end Pascal et les vacances de printemps. Les professionnels retrouvent quasiment des niveaux de réservations d’avant-crise dans les campings, les hôtels ou encore les gîtes.
Selon une étude la plateforme PAP Vacances, il y a quand même eu un petit fléchissement des réservations pour ces vacances printanières, depuis l’annonce de la guerre en Ukraine. Mais cela reste très modéré : à peine 0,2% de moins par rapport à 2019. Globalement, les Français ont très envie de se changer les idées, de s’aérer, de partir. La mer reste la destination privilégiée et de loin, puisque, selon cette étude, les stations balnéaires représentent les trois quarts des réservations. On note toutefois, par exemple une baisse de 30% en Normandie alors que la Baie de Somme ou le Nord, le Pas-de-Calais attirent plus qu’avant. Explications : les Français vont dans des coins moins chers.
L’étude montre aussi que la campagne gagne des parts de marchés, c’est presque 10% des réservations contre 6% avant la crise. Les Français recherchent des activités en pleine nature, à faire en famille. Les destinations qui ont le vent en poupe sont le Lot, la Dordogne, le Gard, ou encore l’Ardèche.
Le prix des carburants joue sur les vacances
Autre enseignement de cette étude : les Français font des arbitrages en fonction de leur budget. Et ils sont très attentifs aux dépenses, notamment, autour des carburants : les Français partent moins loin pour limiter les frais. Et pour l’été, c’est pareil, selon une étude de G2A consulting, parue la semaine dernière, 63% des Français envisagent de partir en juillet ou en août prochains, même si la grande majorité n’a pas encore réservé et la préoccupation financière est très marquée.
Comme les deux années précédentes, la plupart (61 %) envisagent de rester dans l’Hexagone, à peine un quart prévoit un départ à l’étranger. Et cette année, à cause du conflit en Ukraine, les professionnels notent une frilosité pour des destinations européennes, comme la Croatie ou la Grèce, d’habitude très prisées, mais pas si loin de la guerre.
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