Taxe foncière : comment expliquer la flambée généralisée ?
Les hausses de la taxe foncière sont parfois très importantes, voire spectaculaires : 52% à Paris, 25% à Grenoble, 23% à Fontenay-aux-Roses, 17% à Mulhouse, 9,5 à Limoges ou 9% à Lyon. La taxe foncière, c’est cet impôt local que les propriétaires doivent payer en octobre. À la rentrée prochaine, il faut donc qu’ils se préparent à voir un peu de leur pouvoir d’achat grignoté.
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La taxe foncière est calculée sur des valeurs cadastrales locatives, c’est-à-dire, selon une estimation des loyers, qui eux-mêmes augmentent mécaniquement en suivant la hausse des prix. Plus l’inflation est importante, plus la taxe augmente. De fait, cette année, toutes les taxes foncières vont au moins connaître une augmentation d’environ 7% du fait de l’inflation.
Des propriétaires en colère
Pour 20% d’entre elles, ce sera donc beaucoup plus que l’inflation et ça tient à une décision des municipalités : ce sont les élus qui votent le montant de la taxe foncière et c’est un des seuls leviers fiscaux qu’il leur reste depuis que la taxe d’habitation sur les résidences principales a été supprimée. Cette année, les communes ont souvent vu leurs frais de fonctionnement s’envoler avec des factures d’énergie qui ont par exemple beaucoup progressé.
Alors que les dotations de l’État, elles, n’augmentent pas autant, les élus cherchent à boucler leur budget. Beaucoup disent qu’ils ne peuvent pas faire autrement que de répercuter une partie de ses dépenses et coûts sur les administrés, notamment sur les propriétaires.
Ça fait déjà plusieurs années que la taxe foncière augmente. L’an dernier, la hausse était déjà de près de 5% dans la plupart des grandes villes de l’Hexagone, selon l’union nationale des propriétaires. De fait, dans certaines communes, ces augmentations génèrent des tensions. Les propriétaires se plaignent, parfois au regard des services rendus.
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