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Réforme des retraites : en attendant le 7 mars

La mobilisation contre la réforme des retraites a été moins suivie jeudi 16 février. c’était attendu. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les opposants à la réforme des retraites défilent à Argentan (Orne) le jeudi 16 février 2023. (JEAN-BAPTISTE MARIE / RADIO FRANCE)

C’était les vacances, tous les syndicats s’attendaient à ce qu’il y a ait moins de monde pour les manifestations contre la réforme des retraites jeudi 16 fevrier après la journée de samedi dernier. En plus, la date de la prochaine mobilisation le 7 mars était déjà calée. Mais, hier, pour les syndicats, il s’agissait, surtout de maintenir la pression sur le gouvernement au moment où l’assemblée nationale examine le texte.  Hier, En choisissant de défiler à Albi, dans le Tarn, les leaders syndicaux voulaient aussi mettre un coup de projecteur sur les territoires pour bien montrer à Paris que les petites villes sont très mobilisées, histoire de mettre encore la pression sur les députés. 

Enfin, l'objectif de la journée d’hier était aussi de satisfaire les plus radicaux, ceux qui dans les syndicats, notamment à la CGT, estiment que le mouvement n'est pas assez offensif. C’était une façon de les faire patienter jusqu’au 7 mars.

 

En revanche, le 7 mars, les syndicats espèrent avoir du mondec’est vraiment sur cette date qu’ils concentrent toutes leurs forces. Tous y compris les plus réformistes, comme la CFDT, parlent de mettre la France à l’arrêt. 

Il faut s’attendre à des grèves dures dans les transports, les raffineries, des écoles fermées, des manifestations et le mouvement risque d’être reconductible puisque le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, il y aura aussi des actions pour pointer les injustices de la réforme sur les femmes. Et entre aujourd’hui et le 7 mars,  les syndicats prévoient d’écrire à chaque parlementaire pour leur demander de ne pas voter la loi. Enfin, ils continuent à inciter les Français à signer la pétition en ligne, elle a dépassé hier le million de signatures.

Vers une convergence des luttes ? 

Ce n'est pas la première fois que la Nupes rêve d’un meeting commun avec les syndicats mais ce n’est pas aussi simple. Preuve en est : FO et la CGT devaient rencontrer la Nupes mercredi 15 février et finalement, ça ne s’est pas fait. Officiellement, la réunion a été reportée. Surtout, la CFDT n’avait pas prévue d’y participer. Or, Laurent Berger, qui s’est imposée comme le leader du mouvement, veille à bien se démarquer du personnel politique. Il ne veut pas être instrumentalisé. Et sa voix a compté, FO et la CGT, se sont ravisées. La préservation de l'unité syndicale aura donc été plus forte. Aucune autre date n'a d'ailleurs été évoquée.

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