Cet article date de plus d'un an.

Économie : le géant du luxe LVMH affiche des résultats record pour l’année 2022

Ce n’est pas la crise pour tout le monde.  Le géant du luxe, groupe de Bernard Arnault, affiche une très bonne santé financière. Le décryptage  de Fanny Guinochet.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le groupe LVMH, Louis Vuitton Moet Hennesy. (MARTIN BUREAU / AFP)

On nage dans les milliards ! Le plus impressionnant, c’est certainement le bénéfice net engrangé par LVMH l’an dernier : 14 milliards d’euros. Soit une progression de presque un quart par rapport à l’année précédente en 202. Un résultat que LVMH, qui regroupe des marques Vuitton, Dior, Tiffany, Sephora ou encore Moët & Chandon, n’avait jamais enregistré dans son histoire. Il faut dire que ses ventes se sont envolées en Europe, aux États-Unis, ou même en Asie, alors même que la Chine était en partie fermée. Signe que le Covid-19, ou même l’inflation ne pèsent pas beaucoup sur le secteur du luxe, bien au contraire.  

>> Emploi : le marché du luxe en croissance, des embauches à la clé

Focus sur la marque Vuitton, avec sa fameuse maroquinerie, qui a doublé son chiffre d’affaires en quatre ans à peine : entre 2018 et 2022, dans une période marquée par le Covid-19, Vuitton est passé de 10 à 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, du jamais-vu. De quoi relancer la polémique sur l’impôt sur les superprofits des grandes entreprises. D’ailleurs, Bernard Arnault souligne que son groupe a payé l’an dernier cinq milliards d’euros d’impôts sur les sociétés à travers le monde, dont la moitié en France, alors que LVMH réalise 90% de ses ventes à l'étranger. Pour faire face à cette hausse d’activité, qui profite à toutes ses maisons, le groupe a beaucoup embauché, des jeunes notamment. 

LVMH, c'est aujourd'hui près de 200 000 salariés dans le monde, dont 40 000 en France. Grâce à ces excellents résultats, le groupe va leur verser un joli montant en intéressement et de participation. En France, c'est environ 10 000 euros par employé.  

Bernard Arnault va rester l’homme le plus riche du monde devant Elon Musk, le patron de Tesla et twitter. Même si on rappelle que ces fortunes d’entrepreneurs sont de la capitalisation boursière, c’est-à-dire qu’elles sont basées sur la valeur des entreprises en bourse, et que cela est très volatile. À 73 ans, l’homme d’affaires va certainement rester encore un peu sur le podium du classement Forbes et il ne manquera pas, là aussi, de susciter les débats sur la place et l’utilité des ultra-riches dans notre société. Jeudi 27 janvier, Bernard Arnault s'est dit critiqué par des "gens qui ne connaissent pas bien l'économie"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.