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Automobile : Renault lance une nouvelle version de l'Espace et veut accélérer sur l'électrique

Renault annonce le lancement d’un nouveau modèle de son monospace au printemps prochain. Pourquoi ce choix ? Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Le logo du nouvel Espace Renault. (CAPTURE D'ÉCRAN)

C'est une voiture culte, pour ne pas dire mythique : l'Espace Renault. En proposant un relooking en 2023, la firme automobile joue la carte "revival", pour séduire ses clients, ces enfants d’hier devenus adultes, parents aujourd’hui. Renault joue ainsi sur la fibre nostalgique et mise sur les grands noms emblématiques de son histoire. La marque au losange a déjà appliqué cette méthode marketing pour relancer l’Alpine, sa petite sportive…qui marche très bien d’ailleurs.

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On peut aussi citer la réinvention de la R5 ou même de la 4L. Bien sûr, ce ne sera pas tout à fait le même Renault Espace que nous avons connu, même si ce sera un grand SUV familial. Renault insiste sur le fait que ce sera un espace dont le "e" à la fin se démarque, signe de son appartenance à l’univers des voitures moins polluantes. Ce véhicule devrait utiliser des moteurs hybrides et hybrides rechargeables et son coût se situera autour de 40 000 euros.   

Et pour cause : la stratégie de Renault, c’est "pleins feux" sur l’électrique. C’est d'ailleurs sa priorité pour 2023, et ce n’est pas nouveau. Cela fait déjà quelques années que Renault s’est positionné sur ce créneau avec sa Renault Zoé, qui était pionnière. En ce moment, sa petite électrique, Spring, lancée il y a deux ans, se vend très bien, notamment en Europe.

Le combat est rude alors que Renault connaît des difficultés 

Mais Renault veut aller encore plus loin, surtout pour contrer la concurrence asiatique, qui est rude. Les Chinois inondent le marché européen de leurs voitures électriques. Les chiffres sont impressionnants : l'an dernier, les exportations chinoises de véhicules électriques ont augmenté de 120%. Il faut dire que ces derniers ont l’avantage de produire leurs propres batteries et proposent des modèles souvent 30 % moins chers que nos voitures françaises. 

L'an dernier, le groupe Renault a vu ses ventes mondiales chuter à cause de la guerre en Ukraine, Renault a dû quitter la Russie, où le constructeur était bien implanté. Il y a aussi eu les problèmes d’approvisionnement sur les semi-conducteurs. Tout ça, dans un contexte économique global difficile marqué par l’inflation. Dans le neuf, le marché automobile européen a perdu 13% de ses ventes l’an dernier, du jamais-vu depuis 30 ans. 

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