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Le débrief politique. Hamon demande un coup de main au PS pour remplir son meeting de Paris-Bercy

Les débats autour de la sécurité refont irruption dans la campagne, un sénateur LR rallie Macron, Hamon a du mal à remplir Paris-Bercy. Tout ce qu'il faut retenir de l'actualité politique du jeudi 16 mars avec Yaël Goosz

Article rédigé par franceinfo, Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Benoît Hamon en Martinique, le 12 mars 2017 (LIONEL CHAMOISEAU / AFP)

L'actualité dramatique parasite la campagne 

Colis piégé au FMI et coups de feu dans un lycée à Grasse : sécurité et terrorisme refont irruption dans la campagne. Sans parler de tournant, ce jeudi 16 mars pourrait marquer un changement d'agenda, espéré chez François Fillon, qui voudrait revenir à l'essentiel après la tempête judiciaire, redouté chez Emmanuel Macron, dont l'obsession est de combler son retard et son manque d'expérience sur les dossiers régaliens.

Le sujet est hautement sensible au Front national et chez Les Républicains, si l'on regarde le profil du lycéen : l'adolescent s'avère être le fils d'un ex-élu municipal FN, désormais coordinateur du RPF, un micro-parti qui soutient François Fillon. Pas d'amalgame évidemment, mais on sait à quel point la campagne est inflammable sur les réseaux sociaux.

Cette actualité dramatique fait réagir dans les QG de campagne. Sur Twitter, François Fillon s'est dit solidaire avec le proviseur du lycée de Grasse.

Emmanuel Macron, depuis Berlin, est resté prudent, préférant avoir "une pensée pour les blessés". Le candidat du mouvement En Marche a rencontré la chancelière Angela Merkel. Un moment très important pour un candidat qui a besoin de se muscler sur le régalien et qui veut "faire président".

Le sénateur LR qui a rallié Macron sera exclu 

Le sénateur de l'Yonne, Jean-Baptiste Lemoyne, est le premier parlementaire Les Républicains à passer de l'autre côté : il a choisi de rallier le camp d'Emmanuel Macron. "À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle, a-t-il expliqué. Je constate que l'alternance est devenue impossible avec François Fillon. Les Français ne supportent plus ce type de comportement et ce discédit de la parole politique." Réaction du parti Les Républicains : la procédure d'exclusion est engagée.

Hamon a du mal à remplir Paris-Bercy

Dur, dur de remplir Paris-Bercy... C'est ce qu'explique un haut responsable du Parti socialiste à propos du meeting de Benoît Hamon prévu dimanche. L'équipe du candidat demande donc à Solférino de lui donner un coup de main... Mais pas facile de mobiliser les élus le jour des commémorations de la fin de la guerre d'Algérie. 

La jauge, elle, est floue : la semaine dernière, l'objectif était fixé à 20 000 personnes, lundi, il était passé à 15 000 personnes... jeudi, plus personne ne se risquait à donner un chiffre.

Marine Le Pen tente d'éviter les vagues 

Marine Le Pen a connu des jours meilleurs dans sa campagne. Depuis mercredi, la candidate Front national doit gérer l'exclusion d'un jeune frontiste révisionniste et constater l'échec de son ami, le populiste Geert Wilders, aux élections législatives aux Pays-Bas. Sur le marché de Six Fours-les-Plages, dans le Var, Marine Le Pen a préféré retenir la hausse du candidat populiste, l'analysant comme un "désaveu très clair pour l'Union européenne".

La note du débrief 

C'est un 15/20 pour encourager tous les "sparring-partners" qui vont passer leur week-end à échauffer et entraîner leurs candidats avant le grand débat sur TF1 lundi soir. D'après L'Express, François Fillon va affronter la députée LR Valérie Boyer dans le rôle de Marine Le Pen, et son ancien ministre Luc Chatel dans celui d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon sera joué par le député Serge Grouard. Ce serait peut-être plus simple avec des hologrammes...

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