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Éducation : Singapour domine le classement Pisa, qui connaît une baisse de niveau inédite

Le classement Pisa dévoilé mardi par l'OCDE a confirmé une baisse de niveau depuis la pandémie. Si Singapour est en tête et que la Chine n'a pas participé, la France et les États-Unis confirment cette tendance.
Article rédigé par Sébastien Paour, Sébastien Berriot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
En l'absence de la Chine, Singapour se hisse en tête du classement Pisa 2022 (Image d'illustration) (CAROLINE CHIA / ST)

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié mardi 5 décembre son enquête de Programme international de suivi des acquisdes élèves (Pisa) qui vise à évaluer les capacités d'élèves âges de 15 ans issus de 85 pays. C'est la première enquête publiée depuis le Covid-19.

Côté français, les résultats peu reluisants sont à l’image d’autres pays en Europe comme l’Islande, la Pologne ou encore la Norvège, pourtant réputés pour leurs performances, en mathématiques notamment. Parmi les principaux facteurs explicatifs, l'OCDE met en avant l'impact de la pandémie sur le travail des élèves, mais aussi le manque de soutien que ces derniers avouent ressentir vis-à-vis de leurs professeurs ou encore un climat de discipline peu favorable à l'apprentissage. La France parvient à rester tout de même dans la moyenne mondiale. Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a promis, suite à l'annonce des résultats, de s'attaquer au problème.

Des résultats contrastés aux États-Unis, Singapour domine en l'absence de la Chine

Le constat aux États-Unis est celui d’une baisse niveau en mathématiques : les résultats ont chuté de 13 points dans cette discipline depuis 2018, année de la dernière étude Pisa avant la pandémie. Ces résultats décevants sont cependant rattrapés par ceux obtenus en lecture et en sciences, supérieurs à la moyenne de l’OCDE, ce que n’a pas manqué de souligner le secrétaire à l’éducation américain Miguel Cardona. Ce dernier a appelé dans un même temps à redoubler d’efforts tout en appelant à une révolution mathématique qui pourrait passer par une meilleure formation des enseignants ou encore des stratégies pour combler les écarts d'apprentissage.

Il faut dire que le fossé se creuse avec des pays comme Singapour. Ce petit territoire, qui ne peut compter ni sur ses ressources naturelles, ni sur l’agriculture pour développer son économie, caracole en tête grâce au travail entrepris depuis plusieurs années par le gouvernement auprès des jeunes : hausse des budgets dans l’éducation, examens sélectifs… Le résultat est là. Même si cette année, la compétition était un peu faussée en l'absence de la Chine continentale qui traditionnellement occupait jusqu'ici les premières places. Mais après les trois années de Covid pendant lesquelles les écoles chinoises ont connu de longues périodes de fermeture, Pékin n'a pas participé cette fois au classement de l'OCDE.

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