Conseil national du PS : les fortes tensions au sein de la Nupes mettent Olivier Faure sous pression
Olivier Faure réunit mardi 17 octobre dans la soirée en visio quelques 300 camarades membres du parlement du Parti socialiste. Cette réunion s'annonce tendue puisque certains socialistes vont pousser pour en finir une bonne fois pour toutes avec la Nupes. Dans le journal Le Monde, la maire de Paris Anne Hidalgo, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner ou encore la présidente d'Occitanie Carole Delga signent une tribune pour mettre la pression sur le premier secrétaire. Ces élus, anti-Nupes depuis le début, appellent le PS à "suspendre immédiatement tout cadre commun d'actions avec La France Insoumise" car "c'est une relation toxique" explique un signataire.
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Mais tous les socialistes ne sont pas prêts au divorce. Sur le fond, depuis que l'état-major de LFI a refusé de qualifier le Hamas de groupe terroriste, les socialistes sont unanimes. "Personne n'a envie de travailler avec Jean-Luc Mélenchon", insiste un proche d'Olivier Faure. Lui même, mardi sur France Inter, a estimé que Jean-Luc Mélenchon ne peut plus "être celui qui incarne la gauche et l'écologie". Mais pour la direction du PS, pas question de lâcher le principe de l'union de la gauche, et surtout pas question de repousser tous les insoumis. "Ce serait absurde de ne plus travailler avec François Ruffin, Clémentine Autain ou Alexis Corbière, La France Insoumise n'est pas un tout homogène" , explique un socialiste à l'Assemblée. "La boussole d'Olivier Faure reste l'union de la gauche, martèle son entourage, c'est inconcevable de ne pas être unioniste."
Le poids de Jean-Luc Mélenchon et de ses proches dans la Nupes
Difficile de savoir comment la réunion du conseil national va tourner. Les socialistes vont-ils aboutir à une position commune, vu les tensions entre Olivier Faure et ses opposants internes ? Mais son entourage ouvre la voie à une nouvelle forme d'alliance à gauche : "que ça s'appelle la Nupes ou pas, la Nupes, on s'en moque". Il reste difficile d'en voir les contours à ce stade car un socialiste l'admet : "Ce sont les mélenchonistes qui tiennent la boutique LFI".
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