Avant d'entrer officiellement en campagne présidentielle, Emmanuel Macron mise sur l'international
Emmanuel Macron attendu à Rome aujourd'hui pour le G20 qui débute demain. Coup d'envoi d'une longue séquence internationale sur laquelle veut s'appuyer le chef de l'État en vue de la présidentielle.
L'agenda présidentiel est particulièrement dense pour les jours qui viennent : rencontre avec le président américain Joe Biden, à Rome le 29 octobre. Ce sera leur premier rendez-vous depuis la crise des sous-marins australiens ; G20 samedi et dimanche, avec sans doute un entretien également avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, pour évoquer notamment le dossier explosif de la pêche ; et COP26 lundi à Glasgow.
Dans deux semaines, il y a la visite en France de Kamala Harris, la vice-présidente américaine ; avant le rendez-vous le plus important de la fin du quinquennat : la présidence française de l'Union européenne. Un discours est prévu le 19 ou le 20 janvier à Strasbourg. Il y aura aussi un sommet Union européenne / Afrique, et en principe un déplacement dans les deux derniers pays européens non encore visités par le chef de l'État : la Croatie et surtout la Hongrie de Viktor Orban.
Emmanuel Macron espère tirer profit de cette séquence internationale
L'Europe a toujours été un marqueur important pour lui : on se souvient du discours de la Sorbonne au tout début du quinquennat. "Cet agenda européen, il l'avait déjà comme candidat, il l'a toujours poussé depuis", souligne son entourage.
Et les thèmes que la France veut porter pendant cette présidence de l'Union résonnent au niveau national : écologie, immigration, souveraineté, défense... Des sujets qui seront au cœur de la campagne, en plus du pouvoir d'achat qui s'est récemment imposé.
L'international, c'est la stature, l'incarnation... Être aux côtés des autres dirigeants de la planète, jouer la connivence ou le bras de fer, c'est montrer que lui est déjà dans la cour des grands. "Il est reconnu comme un vrai leader", affirme un cadre de la majorité. Comprenez le sous-titre : contrairement à ses adversaires. Cerise sur le gâteau : le temps de parole d'Emmanuel Macron en tant que président de l'Union ne sera pas décompté par le CSA.
Risque politique
Un risque est identifié par ses partisans : "Attention à ce qu'il n'apparaisse pas comme désertant le territoire national", alerte un macroniste de la première heure, au moment où ses concurrents accéléreront le rythme de leur campagne. Conseil de ce proche : utiliser les six premières semaines de la présidence de l'Union, pas plus, pour lancer tous les chantiers.
Ensuite, place à la mise en musique, mais sans être en première ligne. Et pour cause : le calendrier est serré. Six semaines, cela mène à mi-février, moins de deux mois avant le premier tour de la présidentielle.
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