Transports : le bel été annoncé de la SNCF... avant des défis majeurs

Même si avec l’inflation beaucoup de foyers affirment qu’ils vont faire attention au portefeuille et aller certainement moins loin, hors de question d’oublier les vacances. Pour celles et ceux qui peuvent partir, le train rencontre un vif succès.

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La page Covid est tournée, et même les conflits sociaux de ces derniers mois ne semblent pas avoir entamé l’enthousiasme de la clientèle. Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, annonce fièrement la couleur : il enregistre déjà 20% de réservations de plus que pour l’été de l’année dernière. À l’été 2022, plus de 23 millions de passagers avaient emprunté les grandes lignes dans l’hexagone. Cela devrait donc être encore mieux cette année.

"Le loisir est le moteur de notre croissance"

Christophe Fanichet estime qu’on ne peut plus comparer avec l’avant-pandémie. Selon lui, habitudes et attitudes ont réellement changé et sont en train de se stabiliser. Et, phénomène de société, comme le télétravail s’est installé dans le quotidien de beaucoup de cadres et de salariés, les voyages d’affaires déclinent, mais le loisir progresse. "Le loisir est le moteur de notre croissance", assure le patron de SNCF Voyageurs. Enfin, la conscience écologique joue beaucoup. Le train plus propre que l’avion et la voiture : les jeunes générations en sont convaincues et optent de plus en plus pour ce moyen de transport. 

Tout cela n’enlève pas les critiques sur la régularité des trains et les difficultés rencontrées sur Internet au moment des réservations. La direction assure qu'elle y travaille d'arrache-pied d’autant que la saison estivale n’est que le prélude à d’autres voyages, ceux liés à la Coupe du monde de rugby, en septembre et octobre, et les quelque deux millions de visiteurs attendus, dont 600 000 étrangers. Le groupe n’entend pas rater le rendez-vous.

Mais il faudra attendre fin 2024 pour voir arriver les nouvelles rames TGV, des rames fabriquées par Alstom qui permettront d’augmenter le parc de matériel et optimiser les capacités de transport. La SNCF s’est également lancée dans un vaste programme de rénovation des TER, les trains express régionaux. Ce marché de plus de deux milliards d’euros va occuper le groupe pendant au moins dix ans.