Tourisme : les stations françaises de sports d'hiver ont fait le plein cette saison
Le bilan d’activité des stations de ski cet hiver est "très bon". C'est le constat dressé par l’Observatoire des stations de montagne. Le niveau de fréquentation est même redevenu supérieur à celui d’avant la pandémie
Les vacances de février 2022 qui viennent de s’achever sonnent traditionnellement l’heure des premiers chiffrages. Pour ce qui est de cette saison, les indicateurs sont au beau fixe avec un taux d’occupation de l’ensemble des hébergements proche de 90%, en nette hausse par rapport à l’hiver 2019-2020. Les stations ont de nouveau fait le plein malgré un enneigement très inégal.
L’ensemble des massifs a profité des quatre semaines de vacances scolaires. Les Alpes du Nord en premier avec un taux de remplissage de 87% des capacités d’accueil, devant les Alpes du Sud et les Pyrénées à respectivement 84 et 83%, autant dire pratiquement le même volume. Côté clientèle, les Britanniques ont retrouvé la première place de la fréquentation internationale. Le podium est complété par la clientèle néerlandaise, belge et française. Les professionnels du ski peuvent donc dire un grand merci aux clients étrangers.
La saison n’est pas terminée
Avant l’été, il y a encore les vacances de printemps. L'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) se veut prudente car, pour l’instant, les réservations du printemps sont inférieures à l’année dernière.
Mais le réel enjeu porte sur les années futures. Face aux changements climatiques, les stations de basse et moyenne altitude doivent se réinventer dès aujourd’hui. La neige s’y fait chaque année de plus en plus rare. On a calculé que jusqu’à 2 000 mètres d’altitude, la durée d’enneigement a reculé d’un mois depuis 1970 et plusieurs semaines s’y ajouteront au cours de la prochaine décennie.
Certaines stations ont déjà entamé leur mue en élargissant leur offre d’activités : la luge quatre saisons, les parcours de VTT, etc. 300 stations françaises au moins sont concernées par cette évolution rapide de modèle économique qui va nécessiter de nouveaux investissements parfois très coûteux.
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